Vous l'aurez compris, j'aime les voyages et j'ADORE les langues: je tiens donc à ce que ce blog soit rédigé minimum en trois langues, voire quatre: celle de Molière, celle de Shakespeare, celle de Zorro et pourquoi pas celle de Rocco Siffredi!

15.2.11

Tout va bien dans le meilleur des mondes


Mercredi 9 février

Petit à petit, je remets sur pied la maison. Aujourd’hui je m’attaque au salon. Je suis impressionnée par la quantité de livres, CD, DVD, que peut posséder cet homme. Sans compter les méthodes de langue, je crois qu’il les a toutes.

Nous nous rendons chez des amis de mes hôtes. C’est une famille italienne, Franco et Pinna et leur deux filles, Matilda et Emily. Ils ont même une chienne comme Romy !! Le repas est italien bien sûr, mais le dessert est typiquement australien : Summer Berry Pavlova (même si le nom fait penser à un dessert de l’Europe de l’Est…). On m’a donné la recette, je tenterai de le faire en rentrant en France. Un délice…


Josh, Pinna, Franco et Alberto

Pinna, moi et le Pavlova!

Stella (étoile en italien), le clone de Romy!!



Jeudi 10 février

Rencontre avec Olivia, une française dont on m’avait donné les coordonnées, et qui est elle aussi en WHV. Elle a déjà visité pas mal d’endroits en un mois et elle m’assure que l’Australie c’est d’enfer. On passe quelques heures ensemble puis je retourne dans ma banlieue (à 25 minutes en train).



Vendredi 11 février

Grand jour aujourd’hui. C’est la mission. Je dois acheter une nouvelle carte sim parce que celle que j’ai achetée (pour 2 dollars seulement) de Telstra est affreusement chère et que je ne peux pas recharger pour un montant inférieur à 20 dollars. L’arnaque… On me l’avait dit mais je n’y croyais pas. Maintenant vous êtes prévenus.  En quelques minutes mes 7 dollars de crédit avaient disparu. Et puis je dois aussi ouvrir un compte en banque australien parce que se trimballer avec 450 dollars en liquide n’est pas la meilleure idée en soi. Les banques ferment à 16h et fermées entre midi et deux. Je pars donc de bon matin. Au hasard des rues je rentre dans la première banque que je vois (ANZ) pour demander des renseignements. Je tombe sur un conseiller, qui se trouve être jeune, adorable, et baroudeur en plus. Après avoir failli m’étouffer à deux reprises (gros rhume) et être sauvé par deux verres d’eau apportés in-extremis, je finis par ouvrir deux comptes, un courant et un d’épargne, sans frais, parce que je suis étudiante… J Ma carte bancaire sera dispo quelques jours plus tard.

Je repars avec la ferme intention de trouver la meilleure compagnie de mobile qu’il puisse y avoir dans ce pays. Mon choix se porte finalement sur Lycamobile, pas cher du tout, carte sim gratuite et appel en France sur les fixes depuis mon portable à seulement 0,25centimes de dollars, une misère… et sur les portables à 18 centimes de dollars. Je garderai Telstra pour l’outback, paraît que la couverture est très bonne.

Après avoir un peu parcouru la ville, je me dirige vers le marché Queen Victoria, une version plus grande des Halles pour les tourangeaux. J’y trouve un marchand de fringues argentin qui serait prêt à m’acheter les 20 ceintures mexicaines que j’ai trimballées dans mon sac et qui doivent quand même peser dans les 1 ou 2 kilos. Ca me ferait du bien de m’en séparer rapidement. Faut-il encore qu’il les voit qu’elles lui plaisent… Pas gagné. Elles sont magnifiques mais est-ce qu’elles vont bien se vendre ? Et à quel prix ? Je serai impitoyable !!! LOL


Le soir, Tim, mon-voisin-de-siège-d’A380 passe me chercher et je découvre le casino de Melbourne, lieu très prisé et qui je dois l’avouer est quand même assez grand (même si après Las Vegas tout semble petit). On ne joue pas, on se contente de visiter et d’admirer les décorations pour le Nouvel An Chinois, qui a aussi un fort impact ici, étant donnée la forte proportion d’immigrés chinois. C’est l’année du Lapin, mon année en fait (1987). Ca va me porter chance dans ce voyage.




Samedi 12 février

Un p’tit tour au marché de Preston dans la matinée avec Alberto, qui ne travaille pas puisque c’est le week-end (bah oui). Il connaît tout le monde et il me présente à ses amis. On achète de quoi manger pour une semaine, lol, légumes, fruits, poissons et fruits de mers, ainsi qu’une montagne de fromages. On m’avait pourtant dit qu’il n’y aurait pas de fromage en Oz… Le vin est au rendez-vous également, même si je préfère les vins français. Les australiens sont bien trop forts, entre 12,5° et 15°C ! En un verre t’es bourré comme un p’tit Lu.

L’après-midi je retrouve « mon banquier » comme je l’appelle, même si il n’est pas vraiment banquier. Il a eu le temps de me glisser son numéro perso sur sa carte de visite et je suis très contente de pouvoir le revoir en-dehors de son travail, il s’avère être extrêmement sympathique et très marrant. J’ai quand même du mal à le comprendre parfois, c’est un Melbournien, un vrai de vrai, et son accent est fort. Un petit tour par l’Open de Melbourne, histoire de faire des photos pour mon papa qui adore le tennis, ça s’est fait ;) puis ma première Cascade (bière blonde de Tasmanie si je ne m’abuse) dans un bar sur les bords de la Yarra River (le fleuve de la ville) et pour finir une escapade en hauteur tout-en haut de la tour Eureka, je ne sais combien de mètres, mais 88 étages, avec un superbe panorama de la ville. Merci Adam ! Aprèm magnifique. Je te revaudrai ça (il compte bien venir me voir en France lors de son prochain voyage, avec plaisir !).


Devant l'Open de Melbourne

Un des courts de l'Open

Adam et moi dans le Queen Victoria Gardens

Tour Eiffel Melbournienne


A couper le souffle...



La Tour Eureka

Histoire des immigrants en Australie, différentes périodes


Retour périlleux à la maison, je me perds et me reperds. Le samedi, plus de bus à 20h, donc retour à pied oblige. Le quartier est un vrai labyrinthe. 21h Je finis par appeler Alberto « venez me chercher !!! je suis perduuuue !!! ». Puis on se fait un film de Manolo Escobar, un acteur espagnol fort charismatique, qui fait des films un peu bidons mais sympas à regarder. Le paquet de Tim-Tam, le fameux biscuit australien au chocolat, y passe tout entier. Pas grave il en reste tout un paquet dans le placard de la cuisine. Qu’est-ce que c’est trop bon !!!


Banlieue, Heidelberg



Dimanche 13 février

Dur dur d’émerger, je resterai bien encore quelques heures dans mon duvet… Qu’est-ce que vous en dites… Cela fait une semaine que je me lève vers 6h30-7h du matin mais je commence à montrer des signes de faiblesse. A 8h15 on décolle de la maison, direction le marché aux puces de … (je me rappelle plus le nom). Très sympa, dégustation de doughnuts en prime et démonstration de Hang, le fameux instrument à percussion qui n’est fabriqué qu’en Suisse. L’après-midi arrive et je ne résiste pas. Adieu le festival de musique de St-Kilda au bord de la plage, je tombe raide morte. A mon réveil vers 17h je me dore au soleil, étendue sur l’herbe. On m’a juré qu’il n’y avait pas de serpents.


Lundi 14 février

Oups c’est la Saint-Valentin, déjà ! Et dire qu’il y a un an exactement j’étais à Mexico, je ne me serai jamais imaginé en Australie. Je n’ai pas pu m’empêcher d’y penser.

Toute la matinée a été dédiée au finissage du salon. Il est désormais tout à fait correct et il me plaît même beaucoup moins, je préférais quand c’était le souk. Tant pis pour moi, et tant mieux pour Alberto et Joshua, ils étaient ravis. Je pensai être de trop dans cette maison car Joshua était souvent parti, mais il m’a dit hier qu’il était content que je sois là, qu’une présence féminine était agréable (en dehors du fait que je fasse le ménage). Je suis ensuite allée me promener, en short et T-shirts ultra-légers dans le quartier de Carlton, quartier italien et un peu bohème de la ville. Puis Josh m’a donné un cours de guitare, ça va je m’en sors pas mal

9.2.11

Premiere semaine en Oz


Hi everybody !!

Désolée de n’écrire que maintenant, tout  est passé si vite… Je suis partie depuis une semaine maintenant. Au début je n’arrivais pas à réaliser, mais maintenant si, je sais que je vais passer huit mois d’enfer. Je vais tenter de vous raconter jour par jour ce qui m’est arrivé. Une pensée toute particulière à mes parents et à ma grand-mère.


Mardi 1er février

Ca y est, c’est le grand départ ! Jusqu’à la dernière minute, c’est-à-dire sur le quai de la gare de Tours, je me suis demandée ce qui m’était arrivé et pourquoi j’avais décidé de partir. C’est vrai, je suis complètement malade. J’ai eu un gros coup de flippe toute la journée mais une fois dans le train c’était fini. J’ai eu la chance de pouvoir dire au revoir à mes parents qui étaient libres ce jour-là. La veille on s’est fait un petit ciné-resto pour fêter mon départ, juste après mon entretien qui s’est bien passé dans l’ensemble je pense (pour entrer en Licence Pro Commercialisation des Vins à mon retour, en octobre). Je croise les doigts. Il me reste à trouver une entreprise qui me prenne en apprentissage et tout ça depuis l’Australie… Chaud…

Moi sur le quai de la gare de Tours, qui ne realise pas encore...

Comme d’habitude je suis passée par Paris et j’ai profité de l’occasion pour voir mon oncle, sa femme et mes cousins. Karadek, mon petit cousin, est trop mignon. Il a 4 ans et fait du marketing en Australie avec sa collègue Mme Cake, qui a 4 ans et demi. LOL Enfin c’est ce qu’il dit, reste à vérifier ;) J’ai passé une très bonne soirée autour d’excellentes pizzas et je suis partie zen le lendemain matin.


Mercredi 2 février

8h00 Départ pour Charles de Gaulle, décollage à 11h15.
11h45… Enfin on décolle, avec 45 minutes de retard, autorisation de la tour de contrôle et embouteillage d’avions obligent… Mais sur un vol de 12h30 on s’en fout un peu de partir à la bourre. Alors là, la grande classe : A380 upper deck (1er étage). Les hôtesses de Singapore Airlines sont tout simplement exceptionnelles : attentionnées, bien coiffées, bien habillées (elles portent un tailleur qui a été taillé pour elles sur mesure) et pas stressées du tout. L’avion est énorme mais une fois à bord on oublie, on a l’impression d’être dans un avion plus petit. Comme il n’était qu’aux deux-tiers plein, j’ai pu profiter de ma rangée de quatre sièges au milieu de l’avion pour m’allonger . Les repas ça allait, même si un peu légers (mais je me rattrapais avec les délicieux sandwichs que je taxais). Quant aux films, j’ai à peine eu le temps d’en voir un. Ils avaient aussi ce programme qui contenait des méthodes pour apprendre plein de langues. Enorme ! J’ai aussi rencontré une famille de purs purs Sydnéens (ça se dit ?), adorables et que j’ai réussi à comprendre immédiatement. Ca rassure beaucoup.

Le fameux A380, deux etages et qui sait combien de passagers...
...
La gueule enfarinee dans les toilettes de l'A380 :)


Jeudi 3 février
Très tôt le matin. GMT +10

On a finalement réussi à rattraper un peu notre retard, avec seulement 20 minutes late à l’arrivée. L’aéroport de Singapour est impressionnant de propreté, de silence et c’est juste un des aéroports les plus grands du monde. Après avoir récupéré mes bagages, je me dirige vers le MRT (Mass Rapid Transit), l’équivalent du métro, mais plus aérien. A bord les chewing-gums sont interdits bien sûr, mais les durians aussi (une sorte de fruit chinois qui sent la mort d’après ce qu’on m’a dit, et que je n’ai eu malheureusement pas le temps de goûter), ainsi que toute sorte de boisson et de nourriture. C’est le métro le plus propre que j’ai jamais vu, juste devant le métro de Madrid. Le système est un peu différent car tu dois choisir ta direction finale dès lors que tu prends ton billet, et tu payes en fonction de la distance. Une carte magnétique t’es donnée en guise de ticket, ils te prennent une caution d’un dollar et si lorsque tu as fini tu dois la retourner au guichet automatique, ils te rendent ton dollar. Pas bête, les cartes sont recyclées et ça évite le gaspillage habituel de papier. Un système à reproduire…

Aterrissage à Little India, le quartier indien de Singapour, où se trouve l’auberge de jeunesse que j’ai réservé pour deux nuits. Il est 9h30 et je dois attendre jusqu’à 12h pour pouvoir installer mes affaires dans la chambre. Bon je me pose dans la salle principale où il y’a des fatboys sur une estrade, avec des boules lumineuses qui changent de couleur au plafond. Très relax comme ambiance. Je me jette sur un fatboy avant que quelqu’un d’autre ne le fasse (c’est la loi de la jungle) et je… m’endors littéralement. Réveil à 12h30, il n’y a plus personne, tout le monde a déjà pris sa chambre. La mienne est au 2ème étage et je la partage avec 7 autres personnes. Les douches sont au rez-de-chaussée et sont mixtes. La première fois que je me suis douché j’ai pensé « mmm l’eau est délicieusement chaude » - « mais comment je vais faire pour changer mes fringues dans la douche » - « p*****n qu’est-ce que je suis venue faire dans cette galère… ». J’ai alors réalisé que j’étais dans un pays complètement inconnu, pour la première fois en Asie, et que je ne connaissais personne, que je n’avais aucun plan. Quand on m’a annoncé que le premier jour du Nouvel An chinois avait eu lieu la veille et que tous les commerces et lieux touristiques étaient fermés pour une semaine, ça a été le pompon. Mais qu’est ce que je suis venue faire dans cette galère… Gros moment de solitude. Dans ce cas-là, vu la grosse nuit blanche que je me suis payée, j’ai filé direct au dodo et dormi tout l’après-midi. Au réveil j’avais la tête dans le cul et dur de faire connaissance dans ces conditions. J’ai quand même rencontré Kiera (oui oui comme Keira Knightley), une Australienne pour de vrai, très grande gueule mais super dynamique, sociable et le cœur sur la main. On a bien discuté. Je me suis couchée relativement tôt et ai rechargé les batteries.


Vendredi 4 février

Réveil à 10h, j’ai bien écrasé… Ca y est je me sens beaucoup mieux, je suis prête à faire connaissance avec tous les backpackers. Ca va vite, et après une ou deux heures on forme déjà un petit groupe qui se dirige vers Sentosa Island, une sorte de parc d’attractions à la Eurodisney, sur une petite île au sud de Singapour. Reliée au continent par un pont et avec accès payant ($1). Là très bons moments. Il y a trois américains, un canadien, deux anglais, Kiera, un Singapourien, un Belge (qui parle français mais qui préférait parler en anglais) et un Malais. On retombe en enfance pour un petit moment. Je vous laisse admirer les photos, elle parlent d’elles-mêmes. Après avoir essayé de se mettre à la mer (ce qui se fait en général sur une plage), on s’aperçoit que tous ceux qui le tentent se voient crier au mégaphone par un surveillant de baignade hystérique, qu’il ne peut pas se baigner parce qu’apparemment il y a des risques d’électrocution (bon d’accord il pleut mais pas d’orage). Ca sera pour l’Australie… Après avoir été bien mouillés, et par la fontaine, et par la pluie qui s’est soudain mise à tomber, on est finalement rentrés. Sur le chemin du retour, à force de m’arrêter pour prendre des photos, j’ai réussi à nous perdre, Tom l’anglais et moi, par trois fois. Il était vénère et m’a carrément dit que j’étais inutile. Mais qui aime bien châtie bien…










Ensuite ça a été la super mission : me trouver une robe pour sortir le soir dans le meilleur club de la ville (et du pays par la même occasion ;) ). Je ne sais pas pourquoi exactement mais les fringues et moi on est pas vraiment en phase. Je me retrouve toujours avec des vêtements qui ne conviennent pas à la situation. Bien sûr que j’ai des robes chez moi et si j’avais su j’en aurai amené une, mais bon, je pensais pas … J’étais tellement parti avec l’esprit baroudeur. C’est con. Après avoir tourné dans Little India pendant une heure et n’avoir rien trouvé, Kiera et moi on s’est finalement fait faire un henné. Le résultat était très sympa. Tant pis pour la robe, on s’est mangé une pizza dégueulasse et trop chère avant que les Anglais ne repartent. Ils partent pour Perth (extrême sud-ouest de l’Australie) et comptent revenir vers l’Est. J’espère les revoir bientôt. J’ai bien accroché.




Bon il est 11h et toujours pas de robe. Pas grave, Kiera réussit à me trouver une belle robe turquoise à elle qui me va à merveille. Par contre pas de chaussures, j’ai des pieds trop petits, et il est impensable que je puisse rentrer en tongs. Meeeeeerde !!!! Sachant que la soirée coûte $30 et qu’il me reste $50 pour la soirée, le lendemain, et les chaussures, c’est quasiment impossible. Après de longues tergiversations avec moi-même, il est minuit et je finis par me lancer en courant dans les rues de Singapour. Direction Mustafa Center, une sorte de Galeries Lafayettes mais en moins classe, un vrai labyrinthe, ouvert 24/24. Ca serait quand même trop bête de rater une occasion de sortir. Je ne crois pas avoir jamais couru aussi vite pour une paire de chaussures. En général il me faut environ deux semaines pour trouver une paire de chaussures qui me plaise réellement. En dix minutes c’était plié. Chaussures discrètes à la grecque. Coût de l’opération : $18 et beaucoup de sueur.

Vlam, on saute dans un taxi, Kiera, Benoît (le Belge) et moi. On atterrit dans le restaurant où travaille Jeff, le singapourien, qui est chef cuisto et nous a invités. Comme de par hasard, le restaurant s’appelle la Salsa et la cuisine est mexicaine… Tout est tellement cher que l’on finit par ne rien boire, mais Jeff nous invite, Kiera et moi à une spécialité de la maison. ENORME. The Waterfall (la Cascade). Un verre à cocktail en triangle rempli d’un mélange de liqueurs (qui sait combien) suivi par un empilage de deux grands verres de bières puis d’un autres verre. Presque un mètre de hauteur. Un verre d’alcool en feu est versé petit à petit sur cette tour qui finit par prendre feu complètement. A nous de boire d’un trait avec une paille le liquide en feu. Ma paille prend feu et je me brûle un peu la main, mais je survis. Enfin c’est ce que je crois. Je suis tellement bourrée par la suite… Quelques verres de vin néozélandais par la suite et c’est fini. Direction le Souk, boîte super branchée. Je ne me souviens plus vraiment de tout, juste que finalement on m’a invité et que j’ai dansé toute la nuit comme une folle. Ca fait du bien…


Samedi 5 février

HANGOVER
Ouaaaah dur le réveil. Je suis mal, envie de vomir, de dormir, et j’ai la tête dans le cul. Tout simplement inutile. Je ne boirai plus jamais ;)
Après avoir passé toute la journée à traîner comme une merde dans l’auberge de jeunesse il a été temps pour moi de faire mes adieux et d’embarquer pour Oz. Finalement je n’aurai pas vu beaucoup de la ville, il m’aurait fallu plus de temps (et plus d’argent ;) ). Tant pis, j’ai quand même passé de supers moments. J’irai sûrement passer quelques jours chez Kiera qui vit pas loin de Brisbane, dans une région qui n’est pas inondée.
Re-A380. Sur le chemin de l’aéroport un chef d’entreprise indien m’invite à prendre un chocolat avant d’embarquer. Et puis dans la navette pour me rendre au Terminal 3, gros miracle : je rencontre un homme et son fils. Au début je fais juste une remarque sur l’énorme quantité de bagages et finalement on entame un bout de conversation. L’homme me donne rendez-vous dans l’avion et vient me parler. Au bout de quelques minutes, apprenant que je n’ai pas de pied-à-terre, il me propose de venir chez lui (bien sûr il va demander à son fils si il est d’accord). Je n’y crois pas mes yeux !!  Je passe tout le vol (6h30) sur la rangée du milieu. Mon voisin est un Australien d’origine asiatique (Indonésie et Malais) et l’on bavarde pendant toute la durée du vol, de la vie en général et de Melbourne plus particulièrement. Je lui montre les adresses des auberges de jeunesse que j’ai prévu de parcourir toute la journée jusqu’à temps que j’en trouve une qui convienne. En mon for intérieur je me dis que la proposition de cette homme est juste irréelle, qu’il faut quand même pas rêver.




Dimanche 6 février

Mais non, je n’ai pas rêvé. Arrivée à Melbourne, 8h00, 20°C. L’homme qui m’a gentiment proposé de m’héberger est italien mais vit en Oz depuis 40 ans. Il  a quatre enfants, vient tout juste de divorcer, et vit avec son dernier fils de 24 ans, australien, à 10 km de Melbourne. On saute dans un taxi et direction la banlieue de Melbourne. Il fait grand soleil, tout est vert, j’adore. Il s’appelle Alberto et a 64 ans, même s’il en paraît beaucoup moins. Son fils s’appelle Joshua ou Josh. Ils vivent dans une maison qui détonne un peu dans le paysage de maisons banlieusardes un peu friquées. Ils reviennent d’un voyage de deux mois en Europe et personne ne s’est chargé de la maison, les herbes atteignent donc presque le mètre dans le jardin. A l’intérieur, c’est une bibliothèque vivante. Des tonnes de bouquins, dvd, vieux disques, c’est la caverne d’Ali Baba. Rien n’est encore rangé car il devait déménager et finalement ça ne s’est pas fait. J’ai proposé de l’aider à tout ranger et nettoyer, c’est le moins que je puisse faire.




Saut au supermarché, où l’on fait une provision de fruits et légumes. Alberto est végétarien mais il nous achète quand même de la viande. Je veux partager les courses mais il refuse, il me dit que je suis invitée. Bon d’accord. Petite sieste l’aprèm de deux heures (qui ne suffit pas hélas après une autre nuit blanche) puis je pars avec Josh chez des amis à lui, qui hébergent des couchsurfers français. Tiens, tiens. Je découvre le talent incontesté de Josh pour la guitare et celui de ses amis. Ils se font des duos et des trios à la guitare. Pizzas, salade, pâtes et crêpes. Un p’tit mix de français, australiens et américains. Les Australiens sont super accueillants. J’aime déjà ce pays. Minuit, on part. Je dors sur le canapé, avec mon sac de couchage, je suis super bien. Par contre qu’est-ce que ça caille… Je commence à m’enrhumer.







Lundi 7 février

6h30 Je me réveille, et mes hôtes aussi. Ils partent travailler. Ils sont plâtriers et travaillent ensemble. D’après ce que j’ai compris c’est un boulot qui paie bien en Oz. Je ne peux plus dormir, sûrement le décalage horaire, et puis aussi le résultat du mois dernier à se lever à 3h du matin. Bon comme ça je profite de la journée. J’appelle mes parents, il est 21h30 en France, dimanche soir, moins 10H. Alberto m’a acheté une carte qui me permet de son fixe, d’appeler un autre fixe, pour dix dollars seulement, 1500 minutes !!! Un truc de fou.  Après avoir nettoyé un peu la cuisine, je pars vers 13h pour le centre-ville. Bus, tram, et train pour le retour. Je me rends à l’ATO (Australian Taxation Office), l’équivalent de notre ministère des Impôts. Il me faut me procurer un TFN (Tax File Number), un numéro d’identification qui me permettra de n’être prélevé que de 29% sur mon salaire, au lieu de 49%. Utile quand même. Il me sera envoyé en Poste Restante dans 28 jours. Il faudra donc que je sois encore à Melbourne dans un mois. J’ai aussi acheté une carte SIM Telstra pour deux dollars seulement. C’est l’opérateur le plus cher mais il y a une couverture même dans l’outback (merci Roxanne). J’étais aussi à la recherche d’une banque mais HSBC chez qui je comptais ouvrir un compte australien, demandait un minimum de 2000 dollars en liquide. C’est mort… Les banques ferment à 16h donc pas le temps d’en trouver une autre. J’irai un autre jour.

La ville est absolument magnifique, pleins de choses à voir et d’après ce que j’ai vu de très bons restaurants. Je n’ai pas encore vu la plage. Quelle ne fut pas ma surprise quand je demandai à un mec dans la rue où se trouve le Starbucks Coffee. Il me répond qu’il ne sait pas mais qu’il va demander à son ami qui arrive. Et il lui demande en espagnol « donde esta el Starbuck ? ». Je leur demande alors d’où ils viennent. Mexico. J’en crois pas mes yeux. Papa, Maman, je vous l’avais dit. Ca tombe toujours sur moi. Très sympas, on a discuté un peu et puis voilà, on en est resté là, eux ils sont venus étudier ici et cherchent un appartement. Internet est si cher ici que c’est pour cela que je ne vous ai pas écrit tout de suite. En fait j’ai réalisé hier soir que je pouvais écrire à l’avance et ensuite tout mettre en ligne quand je me connecterai. Parfois je suis lente à la détente…





Alberto cuisine merveilleusement bien, il vient de Naples et nous fait des petits plats italiens. J’adore. Après avoir regardé un bout de western en mangeant, je me suis endormie en deux secondes. C’est fatigant quand même la vie. LOL


Mardi 8 Février

6h00 Je suis déjà réveillée. C’est hallucinant. Même routine. Ils partent travailler et je me mets à nettoyer la salle de bain qui était dans un état proche de l’Ohio ( ;) papounet). Après quelques heures passées à récurer, frotter, rincer, etc. je n’ai pas encore fini mais suis assez contente du résultat. Alberto et Joshua n’en croient pas leurs yeux, ils n’ont jamais vu la salle de bain aussi clean. Alberto me supplie de ne plus rien laver, me dit que je suis invitée et que je n’ai pas à faire ça. J’essaie de lui faire comprendre que c’est ma façon à moi de les remercier pour m’offrir le gîte et le couvert. Il me dit que non, que je suis comme sa fille et qu’il fait ça parce que je n’avais nulle part où dormir. Ok. On part faire les courses pendant que Josh fait une sieste. Et là c’est excellent. Il se met à parler à tout le monde et il est tellement excité, c’est marrant de le voir gesticuler avec les mains. Il est pas Italien pour rien. On part principalement en italien tout l’après-midi, parfois anglais ou espagnol. Ca fait plaisir, je vois que je n’ai pas oublié. Ensuite on rentre vers 19h et là il se met à cuisiner, en chantant des airs d’opéra (il parait que tous les napolitains chantent), tandis que je lave mes fringues. C’est juste magnifique, l a beauté des paysages et de la richesse australiens avec la beauté de la langue italienne. Je suis heureuse. Les aubergines à la parmesane sont délicieuses… En revanche j’ai goûté la fameuse Vegemite (pâte à tartiner noire à base de levure de bière) et je ne le ferai jamais plus. C’est absolument infect.


Voilà pour ma première semaine, aujourd’hui est un nouveau jour. J’ai eu une chance de fou et j’espère que ça va continuer. Je compte rester peut-être encore une semaine pour les aider à remettre la maison en état, puis prendre un ferry depuis Melbourne pour la Tasmanie. Il me reste à trouver un job…