Vous l'aurez compris, j'aime les voyages et j'ADORE les langues: je tiens donc à ce que ce blog soit rédigé minimum en trois langues, voire quatre: celle de Molière, celle de Shakespeare, celle de Zorro et pourquoi pas celle de Rocco Siffredi!

22.3.11

Mt Donna Buang et Hanging Rock


Tout d’abord je tiens à m’excuser auprès de mes lecteurs, notamment James, mon lecteur le plus fidèle  ;) et ma famille en particulier. En effet, cela fait un peu plus de deux  semaines que je n’ai rien écrit. Et que je n’ai pas donné de nouvelles. Shame on me… La raison principale je pense est que j’ai décidé de rester à Melbourne pour un temps et cela a suffit à m’installer dans une routine qui m’a fait perdre la notion du temps. Un mois et demi a passé déjà et j’ai l’impression que cela fait à la fois peu de temps et une éternité que je suis arrivée dans ce pays.

Bon maintenant que vous savez pourquoi je n’ai pas écrit plus tôt je vais pouvoir vous raconter ces deux dernières semaines qui, ma foi, n’ont pas été aussi excitantes que les premières. Alors pêle-mêle :

Après être rentrée  de la Tasmanie, j’ai décidé de chercher du travail pour un mois à Melbourne (plan A), histoire  de me faire un peu d’argent avant de commencer à voyager. Mais dans le même temps je me suis aperçu que le mois de mars était déjà là et que les vendanges étaient en train de commencer. Et que je voulais travailler dans un vignoble. Grosse confusion dans ma tête. Je fais quoi ? Du coup, j’ai écarté pendant quelques jours l’option de rester à Melbourne et j’ai envisagé de partir sur Adelaide, toujours au sud du pays mais un peu plus à l’ouest, pour trimer dans les vignes (plan B). Manque de bol, apparemment il a beaucoup plu, les vignes sont abîmées et on a dû en arracher. Par conséquent, lorsqu’il pleut personne ne travaille et pour couronner le tout l’Harvest Guide, la Bible du fruitpicker (enfin je crois) qui te dit où aller pour trouver des travaux saisonniers a juré qu’il n’y avait pas de travail. Mon plan B tombe à l’eau. Ok. Mais le plan C est dix fois mieux : trouver du travail sur Melbourne pour trois mois, puis prendre l’avion pour Perth, y rejoindre des amis, et acheter un van ensemble. Bien sûr c’est un plan hautement risqué parce qu’il implique trois personnes : Tom, l’anglais rencontré à l’auberge de jeunesse de Singapour , son ami Mike, lui aussi anglais, et moi of course. Cela veut dire trois personnalités différentes, trois relations différentes, trois budgets différents et sûrement des envies différentes. Mais bon, l’idée est là, il suffit d’y croire.

Tom (à gauche) et Mike (à droite), à Singapour


Je remercie le ciel tous les jours d’avoir placé Alberto sur ma route car sans lui ce plan ne pourrait pas fonctionner. MERCI Alberto. Tu peux rester tout le temps dont tu as besoin pour mettre assez d’argent de côté, m’a-t-il dit. Je suis tombée sur la perle rare. Je pense à Tom et Mike qui galère à Perth parce qu’ils doivent payer l’auberge de jeunesse qui leur coute la peau des fesses. C’est pour cela que trois mois seront nécessaires pour mettre le plan à exécution.

Je faisais la maline en France parce que le boulot tombait du ciel et que je m’en suis toujours bien sortie, mais ici c’est autre chose, c’est la jungle... Il faut se battre tous les jours. LOL. Melbourne est une jungle hostile de restaurants, cafés, magasins chics et employés chinois. C’est dingue comme tout à coup une ville charmante à première vue peut devenir atrocement effrayante lorsqu’il s’agit de faire partie de son quotidien. J’exagère sans doute un peu, mais c’est ce que je ressens. Je suis allée trois demi-journées en ville, mon CV sous le bras, rentrée dans tous les commerces-cibles-potentielles la tête haute, et fait piteusement demi-tour la tête basse. « No work at the moment » (pas de travail pour le moment), « We’ll call you in a couple of weeks » (on vous appellera dans deux ou trois semaines = JAMAIS), « Do you know how to make coffee ? » (vous savez-faire du café ?) Nooooon je ne sais pas et je me tuerai pour avoir fait du café auparavant parce qu’alors je ne serai plus là en train de vous demander si vous voulez bien de moi !... Bref. C’est pas gagné. Mais je ne baisse pas les bras. Il me reste toujours les agences d’intérim, les annonces sur GumTree (le Kijiji australien), pour des boulots à plein temps ou occasionnels, et la prostitution. :-) Je plaisante bien sûr… Mais un peu d’autodérision ne fait pas de mal et ça me fait du bien de vider mon sac.

Bon la bonne nouvelle c’est que j’ai réussi à vendre mes ceintures mexicaines que je me trimballais, sur le marché de Queen Victoria. 120 dollars pour vingt ceintures. Pas terrible mais je ne suis pas une pro en matière de marchandage. J’étais quand même bien contente de m’en séparer et de faire un petit profit. Sinon je les aurais données ou balancées. La mauvaise nouvelle c’est que j’ai déjà tout dépensé. J’ai investi dans une veste de cuir à 45 dollars sur le même marché, ressemblante à celle que j’avais achetée à Florence, mais ne nous trompons pas, d’une qualité extrêmement inférieure. En tout cas j’ai déjà l’air un peu moins misérable qu’avec mon éternel sweat rouge acheté en France juste avant mon départ et qui apparaît sur presque toutes les photos. C’est donc mettre un peu de beurre dans les épinards. Et mettre tous les atouts de mon côté pour la recherche de travail.


Dimanche 6 mars

Pique-nique à Mt Donna Buang avec Adam

Le mont Donna Buang est situé à environ 80 km de Melbourne (environ 1h30 de voiture), à 1 250m (moins haut que Cradle Mountain) et en hiver il y a de le neige. Eh oui ! Bon quand j’y suis allée il y avait juste pleins de fougères géantes, des eucalyptus à n’en plus finir et une tripotée de sangsues très très collantes. Et ne croyez pas que nous sommes allés au sommet de la montagne. Nous avons plutôt descendu, vers Cement Creek, un lieu magique que nous n’avons jamais trouvé, car malgré le panneau qui indiquait que le chemin était fermé pour des raisons de sécurité, et malgré notre curiosité qui nous a poussé (enfin surtout moi) à quand même aller jeter un œil à la chose, il a bien fallu admettre après une descente toute en fougère pendant une bonne quinzaine de minutes, que nous étions arrivés à un endroit de la piste (si on peut appeler ça une piste…) où on ne voyait guère ce qu’il y avait sous nos pieds et que l’on commençait à sentir les démangeaisons du fourré d’orties dans lequel nous venions de nous immerger.

La preuve en images… (mmm la vidéo que voulais mettre ne fonctionne pas, sorry)


Cement Creek





Fermé pour des raisons de sécurité, on ne saura jamais vraiment pourquoi...


Demi-tour illico presto, la faim au ventre (eh oui Adam avait déjà faim avant de partir mais je l’ai obligé à marcher d’abord, fair enough), les jambes un poil égratignées par les fougères coupantes et surtout surpris de voir que nous n’étions pas seuls dans la forêt. On le savait mais on n’avait pas vu âme qui vive, à part les magnifiques oiseaux au plumage bleu et rouge qui volaient d’un arbre à l’autre. Premier contact avec le monde des sangsues. Fort heureusement elles ne dépassaient pas les trois centimètres de longueur, mais leur nombre suffisait pour nous impressionner. Noires avec une petite bouche à chaque extrémité de leur corps et on dirait Ziggy dans Toy Story, se déplaçant d’une bouche à l’autre. Tic-Tac. Et que je me colle à gauche, et que je me colle à droite. En fait la stratégie la plus appropriée semble être l’arrachage en plein vol, quand elles sont en train de se déplacer. J’ai eu la malchance de tirer avec mes doigts sur l’une d’entre elles et comme elle se cramponnait de toutes ses forces elle a réussi à m’ouvrir la jambe(sur ½ mm de diamètre J ) et le sang a giclé, arrosant la forêt d’un liquide vermeille. Non je rigole bien sûr, juste une petite piqûre de rien du tout, comme une piqûre de moustique. Mais bon vous comprenez je n’avais jamais vu de sangsues avant moi !
Après nous être débarrassés de ces monstres nous avons pu profiter d’un pique-nique sans égal, que nous avait concocté Alberto. J’avais juste lancé l’idée d’un pique-nique et de quelques sandwichs et il a absolument tenu à s’en charger. Le résultat était incroyable, il y avait à manger pour aux moins six personnes, et l’on était seulement deux. La digestion a été dure… Petite pause auprès d’une rivière puis retour sur Melbourne. Très beau dimanche qui se finira sur un coup de téléphone en France le soir pour souhaiter un joyeux anniversaire à mon petit frère que j’adore. Titi, 20 ans!


Mardi 8 mars

Je déménage. Pas très loin, juste à quelques mètres, dans la chambre de Joshua, qui est désormais parti vivre chez une amie à lui. Il y a un piano !! Cela me rappelle beaucoup les moments passés avec mon père à jouer le prélude de Bach en duo. C’est un peu plus confortable que le divan mais je mets un point d’honneur à dormir dans mon duvet, je suis une backpacker quand même ! ;)

Ma nouvelle chambre!



Vendredi 11 mars

Invitation d’Alberto à un resto italien de Fitzroy, L’Osteria. Son troisième fils, qu’il n’a pas vu depuis plus de deux ans, passe quelques jours à Melbourne avec sa fiancée et c’est l’occasion pour eux de se revoir. Alberto m’a demandé d’inviter un(e) ami(e). J’ai appelé Olivia, que j’avais rencontrée un mois auparavant, qui était ravie de la proposition. Finalement son fils s’est perdu et n’est pas venu mais nous avons tout de même bien mangé (trop en ce qui me concerne) et avons arrangé une excursion à Hanging Rock, un autre endroit à une heure de Melbourne, le lundi suivant.


Samedi 12 mars

Aie aie aie ! Le resto n’est pas passé pour moi, gros mal de bide qui ne me lâche pas de toute la journée. Repas à la maison avec Christian, le fils d’Alberto, qui est tout de même venu manger. Puis je file, rencard avec Adam au ciné, pour voir le film 127 heures. Tout allait bien jusqu’à ce qu’une scène particulièrement sanglante du film ne me fasse venir la nausée et l’impression que j’allais m’évanouir. Je suis juste sortie prendre l’air et vu la fin du film, que j’ai quand même aimé.


Dimanche 13 mars

Oulala ça ne va pas mieux. Je me sens super faible. C’est là que j’ai réalisé que je ne mangeais presque plus de viande depuis plus d’un mois (parce qu’Alberto est végétarien et cuisine seulement du poisson ou des fruits de mer), et que je manquais sûrement de vitamines que l’on trouve dans la viande. J’ai donc commencé une cure de fer et vitamines en tout genre, ça va beaucoup mieux maintenant.


Lundi 14 mars

Pique-nique à Hanging Rock

C’est le nom du film tourné en 1975 par un réalisateur australien, Peter Weir. L’histoire se déroule donc à Hanging Rock, en 1900, et relate la disparition de quatre jeunes filles. Je ne l’ai pas encore vu mais ça ne va pas tarder.

Picnic at Hanging Rock, un vrai navet...


Nous avons quitté Melbourne vers 9h30 et sommes arrivés sur le site vers 10h30. L’ascension était très tranquille (la preuve je l’ai faite en tongs) et nous avons eu tout le loisir de profiter de chaque arrêt pour faire plein de photos. Les rochers semblaient sur le point de tomber, mais pas de risque, ils sont là depuis des milliers d’années probablement. Alberto ne cessait de sauter de rocher en rocher, comme une chèvre, et à ce moment là on lui donnait pas 60 ans.


























Le pique-nique qui a suivi était délicieux. Que des bonnes choses : saumon fumé, huîtres, champignons, poivrons, camembert et salade de fruits. Et bières !!! On est en Australe quand même !





Après avoir rempli nos ventres affamés nous nous sommes dirigés vers l’étendue verte la plus proche et avons eu droit à notre première vraie leçon de golf. Alberto m’avait déjà expliqué les fondamentaux mais Olivia y a eu droit. Puis l’on s’est entraîné à tirer. J’ai réussi quatre beaux tirs à la suite, à 150m, pure chance mais bon. Je me sentais quand même un peu ridicule, il faut toujours avoir les fesses en arrière, comme si tu voulais t’asseoir. Le terrain était à côté d’un hippodrome et nous avons pu voir des kangourous qui se prélassaient au beau milieu, impassibles, à 200m de nous. Une superbe journée comme on en fait plus.







Il y a quelques jours Alberto m’a emmené acheter une paire de chaussures de golf et un gant, puis on a filé vers un vrai terrain de golf, avec les drapeaux et tout (je n’avais jamais mis les pieds sur un green auparavant). Il tient absolument à m’apprendre. Au début je n’étais pas très motivée mais après avoir compris comment ça marchait j’ai pris mon pied ;) Et au retour j’ai conduit le van, preuve que conduire à gauche n’est pas si difficile, suffit juste de rester concentré.


Samedi 19 mars

La lune était censée être très grosse ce soir-là. 30% de plus que d’habitude. Je n’ai pas vraiment vu la différence. Vous l’avez vue vous ? En tout cas ce qui est notable c’est que le soleil se déplace de droite à gauche et que l’on peut voir une constellation visible seulement dans l’hémisphère sud et qui apparaît sur le drapeau australien : Southern Cross- la Croix du Sud.

21h Décollage express pour la gare puis le centre-ville où je retrouve Olivia et … Bart ! Après quelques temps sans se voir j’étais contente de le retrouver. Début de soirée dans une résidence universitaire, au 19ème étage d’une  tour sur Lonsdale Street. Il y a des canadiens, des anglais, un chinois, un italien. Tous très sympas. Puis on se rend dans une boite et là ça commence à se dégrader. Certains n’ont pas leur carte d’identité et ne peuvent pas rentrer. On finit par se séparer en deux groupes, l’un qui va dans un bar (moi y compris) et les autres qui vont au casino où on ne leur demande pas de prouver leur identité. Manque de bol le DJ n’était pas terrible mais on est resté, on avait payé. Puis on est allé rejoindre les autres au casino vers 3h mais l’ambiance était déjà plombée. Tant pis on fera mieux la prochaine fois.

Ryan, Antonio, Bart, Olivia, Marcus et moi


Dimanche 20 mars

Après avoir passé le restant de la nuit dans l’appart des amis de Bart, j’ai mis les voiles pour le marché de Camberwell, où j’avais promis à Alberto de le retrouver. Le tram m’ayant amené au mauvais endroit, Toni, le gars pour qui travaille Alberto, est venu me chercher en Ferrari. C’est le mec le plus stupide que j’aie jamais rencontré, et il a fallu que j’aille en Australie pour voir ça. Mais le pauvre est tout seul et il recherche de la compagnie. Heureusement Alberto l’a briefé avant et il se comporte exceptionnellement bien aujourd’hui.

Toni et la Ferrari



12h30 Le marché est terminé. Nous faisons un détour par un magasin de CD-DVD avant de rentrer à la maison. Puis dans la soirée nous regardons « The Orphan » ou Esther en français, mon film d’épouvante préféré, vu pour la quatrième fois. Je conseille à tous ceux qui ne l’ont pas encore vu de se jeter dessus. Le scénario est machiavélique et le jeu des acteurs est excellent.



Sur ce je vous laisse et vous dit à la prochaine!

9.3.11

Mi primera semana [ESP]

Hola a todos!!

Lo siento me atrasé un poco al dar las primeras noticias. Ya llevo una semana aquí, el tiempo vuela. Al principio no lograba darme cuenta pero ahora sí, sé que voy a pasar ocho meses de poca madre. Voy a tratar de hacer el relato día a día de lo que sucede aquí. Un saludo a todos los que van a leer esta sección, desde México, Colombia, España y más. Los extraño y extraño hablar español, idioma del corazón.

Martes 1 de febrero

Ya llego la hora! Hasta el último minuto, es decir en el andén de la estación de Tours, me pregunté lo que me había sucedido y porque había decidido irme. En serio, estoy loca de atar. Estuve atemorizada todo el santo día pero una vez instalada en el tren, se acabo. Tuve la suerte de poder despedirme de mis papas quien eran ambos libres ese día. La noche antes fuimos al cine y al restauran para celebrar mi partida, justo después de mi entrevista (para meterme a una Licenciatura en Comercialización de los Vinos, cuando regrese, en octubre). Me fue bastante bien creo. Toco madera…  Solo me falta el más difícil, buscar una empresa (seguramente un viñedo que ya exporta sus vinos) que quiera de mi como aprendiz, y esto desde Australia. Ay ay ay!!


Yo en el andén de la estación de Tours


Como de costumbre pasé por Paris y aproveché la ocasión para visitar a mi tío, su esposa y mis primos, que veo una vez al año. Karadek, mi primo, es un amor. Fíjense que tiene 4 años, hace mercadotecnia in Australia con su colega, Sra Pastel, 4 años y medio. Jajaja nada más. Bueno eso queda de demostrar… Pasé una excelente noche y me fui, tranquila, el día después.



Miercoles 2 de febrero

8am Partida para el aeropuerto Charles de Gaulle (Paris), despegue a las 11:15am

11:45am Por fin despegamos, con cuarenta y cinco minutos de retraso, por el pinche trafico (pero de aviones). Pero la verdad a mi me daba igual porque cuando se trata de un vuelo de 12 horas y treinta minutos ya no importa una hora más o una hora menos. Me ponen en el primer piso del A380. Bueno el piso de abajo también me convenía, es un A380!!! Uno de los más grandes que existen ahora. Las azafatas de Singapore Airlines son simplemente excepcionales: bien peinadas, bien vestidas, muy atentas y sobre todo muy tranquilas, nada de estrés. El avión es enorme pero una vez que uno está a bordo se le olvida este detalle y parece ya mas chiquito (creo que es porque dividen el avión en dos partes (business class en la parte de adelante y segunda clase en la parte de atrás). Obvio yo estaba en la parte de atrás, ya me resulto bastante largo conseguir el dinero para el boleto de segunda. Peroooo espérenme:  lo bueno es que el avión iba lleno a dos tercios asi que pude sin pena agarrar los cuatro asientos de mi fila para echarme una siesta. Las comidas eran pues comidas de avión, sin mucho sabor y en poca cantidad. Pero las azafatas me dieron unos cuatro sándwiches deliciosos. En cuanto a las películas, había un buen pero no me dio tiempo ni de ver una. También tenían en su programa métodos para aprender varios idiomas. Traté de aprenderme algunas palabras de malayo por si acaso: Selamat Pagi. Mis vecinos eran una familia de cuatro personas de Sydney y al entablar conversación con ellos me di cuenta de que les podía entender perfectamente. Uuuuf ya me siento mejor…




El famoso A380, dos pisos y quien sabe cuantos pasajeros…
...
En los baños del A380


Jueves 3 de febrero

Muy temprano por la mañana. GMT +10

A fin de cuentas el avión llego con solo 20 minutos de retraso. El aeropuerto de Singapur me dejo boca abierta. Nunca había visto aeropuerto tan grande, tan limpio y tan silencioso. Recuperadas mis maletas, me dirijo hacia el MRT (Mass Rapid Transit). Es una mezcla de metro y de tren aéreo. Claro las estaciones y las infraestructuras no tienen nada que ver con el metro de México. Los chicles son prohibidos (así como en todo el país) y los durians también (fruta china que apesta, desgraciadamente no tuve la oportunidad de probarlo) así como todo tipo de bebida y comida. Severas multas aplican. Es el metro más limpio que haya visto hasta la fecha, aun más limpio que el metro de Madrid. El sistema es un poco diferente pues tienes que escoger tu llegada final al comprar tu boleto, y pagas dependiendo la distancia. Te dan una tarjeta magnética (tu boleto) en cambio de un dólar de depósito y cuando ya viajaste tienes que devolver la tarjeta y te devuelvan un dólar. Muy buen sistema: las tarjetas son reutilizadas y ya no hay tanto despilfarro de papel. Un modelo de reproducir…

Llegada a Little India, el barrio indio de Singapur, donde se encuentra el hostal que reservé para dos noches. Son las 9:30am y tengo que esperar hasta mediodía para poder instalar mis cosas en la habitación. No me queda de otra que quedarme en la sala principal donde esperan al igual que yo un montón de gente. En la sala hay un escenario e instalados ahí se encuentran varios sillones, ya saben los que parecen como una bolsa, llena de bolitas ligeras, y en el techo están colgadas una multitud de lámparas que van cambiando de color. Ambiente muy relajado. Me gusto. Y me gusto tanto y estaba tan agotada que me precipité en uno de los sillones y me eche la jeta más tiempo que el necesario. Me despierto a las 12… y media, ya no hay nadie, todos están en sus habitaciones. La mía esta en el segundo piso y la comparto con otras siete personas. Las duchas están en el primer piso y son mixtas. La verdad fue un relajo para cambiarme “en” la ducha ya que no quería que un chico me viera y porque no había nada para colgar vestidos. Bueno ahí pensé “mmmm el agua esta super rica y caliente” y a la vez “no manches que vine a hacer aquí!!”. Fue entonces cuando realicé que me encontraba en un país desconocido, por primera vez en el continente asiático, que no conocía a nadie y que por encima de todo no tenía ningún plan. Cuando me anunciaron que se estaba celebrando el Nuevo Año chino y que todos los lugares comerciales y turísticos estaban cerrados por una semana, casi me dio ataque de nervios. Pero que vine a hacer aquí… Momento de soledad. Dado la noche en vela anterior, decidí ir de nuevo a dormir, a veces es lo mejor que puedes hacer y cuando te despiertas todo va bien de nuevo. Bueno en este caso creo que era peor cuando me desperté y fue difícil llegar a conocer gente en esas condiciones. Pero si conocí a Kiera (si si, como Kiera Knightley), una australiana verdadera, muy habladora pero muy simpática, dinámica y siempre lista para echar una mano. Discutimos un ratote en el balcón del hostal y fui a acostarme temprano. A cargar baterías!



Viernes 4  de febrero

Me desperté a las 10am. Dormí un buen…  Ya me siento mucho mejor y estoy por fin lista para conocer a los otros backpackers.  Después de dos horas ya formamos un grupito que se dirige hacia Sentosa Island, una especie de parque de atracciones, en una isla chiquita al sur de Singapur. Para llegar a la isla hay un puente y te cobran 1$ para pasar. Conmigo están Kiera, tres gringos, un canadiense, dos ingleses, un belga, uno de Malaisia y uno de Singapur, Jeff, que nos sirvió de guía. Por un momento tengo seis años de edad y empezamos a meternos en una fontana, delante de todos los turistas que no saben que decir. Bien mojados, nos dirigimos hacia la playa y el mar. Después de haber intentado meternos al agua (cosa que se hace por lo general en una playa), nos dimos cuenta de que todos los que intentan hacerlo se ven prohibidos meterse por un salvaguardia histérico porque dizque hay riesgos de electrocución (si llovía pero nada de rayos). Ni modo, esperaré las playas australianas… En el camino de regreso al backpacker, con mi manía de sacar fotos, logré perder Tom (el inglés) y yo tres veces seguidas. Se enojo y me dijo que era inútil… J


Tom y Mike, los dos ingleses

Un grupito del Inncrowd en la isla de Sentosa, Singapur


Jef y yo

Kiera y yo jugando como niñas





En la noche fue toda una misión: encontrar un vestido para salir al mejor antro de la ciudad (y del país J ). Por cierto tenía ropa para ir a escalar montañas y cazar kangurus pero nada de ropa para salir. No sé porque no sé me ocurrió llevarme un vestido por si acaso. La verdad es que andaba bien preocupada con el peso de mis maletas y decidí llevarme lo menos posible. Me maldije un par de veces. Después de dar vueltas por Little India durante una hora sin resultados, Kiera y yo decidimos ir a que nos hicieran un tatuaje de henna. Quedo de diez. Al diablo el vestido, fuimos a comer con Tom una pizza horrenda que nos costó 10 dólares y que nos dejo con hambre (después de lo mucho que habíamos caminado en la tarde). Fue también una comida de despedida ya que Tom y su amigo se iban para Perth (al extreme suroeste de Australia) pero nos prometimos que nos íbamos a volver a ver en Oz.


Henna


Posando en frente de una mezquita

Bueno ya son las 11pm y aun no tengo vestido. Ni modo, Kiera me presta un vestido color turquesa muy lindo. Pero aun hay un problema: no tengo otros zapatos que mis chanclas y no entro en ningún par de zapatos del hostal. Rapidamente hago cuentas: me sobran solo 50$ en efectivo para la salida al antro (30$), comprarme zapatos y aguantarme hasta el otro día. Me invade la duda pero no me puedo perder la noche por un par de zapatos. Es medianoche cuando me aviento por las calles de Singapur en búsqueda del centro comercial Mustafa Center, abierto a las 24 horas, a como quince calles del hostal. Nunca había corrido tan rápido (con chanclas) para un par de zapatos, por lo general necesito dos semanas para encontrar un par que me guste de veras. Esta vez lo hice en diez minutos. Zapatos tipo griego, muy discretos y que puedo reutilizar en otra ocasión (siempre hay que pensar practico). Costo de la operación:  18$ y mucho sudor…

Vlam, saltamos en un taxi, Kiera, Benoît (el belga) y yo. Llegamos al restaurante donde Jeff trabaja como chef. Como de por casualidad, el lugar se llama La Salsa y la cocina es mexicana. Que milagro… Todo es tan caro que no pedimos nada pero Jeff nos invita a tomar una especialidad de la casa, sorpresa. Bueno de hecho no es solo de la casa pero de seguro la hacen rebuena aquí. Se llama Waterfall (la cascada). Un vaso de cocktail triangular lleno con una mezcla de licores (quien sabe cuantos), y arriba dos grandes vasos de cerveza y encima otro vaso. Casi un metro de altura. Un vaso de alcohol con fuego esta vertido poco a poco sobre la torre que prende fuego completamente. Tenemos que tomar todo de caballito, con un pompote el líquido hecho fuego. Mi pompote se quema y mi mano también pero sobrevivo. Después de un par de vasos de vino neozelandés, ya no me acuerdo bien. Solo que vamos al Souk, el antro super famoso, y que me pongo a bailar como loca. Me hizo bien J



Sábado 5 de febrero


CRUDA


Ahgrrrr difícil despertar. Me siento fatal, ganas de vomitar, de dormir, de morir… Nunca más vuelvo a tomar. “La ultima y nos vamos”.


El día se puede resumir en dos palabras; completamente inútil. Quería visitar la ciudad pero me pasé el tiempo acostada en los sillones a esperar que se me fuera la cruda. Y ya fue tiempo de irme. Me despedí de todos y en particular de Kiera quien espero poder visitar en su casa cuando vaya a Brisbane.


A380 de nuevo. En el camino al aeropuerto un empresario indio me invite a tomar un café (pero yo siempre tomo chocolate) antes de despegar. Y luego en el shuttle para cambiar de terminal, milagro: me encuentro con un hombre y su hijo. Al principio solo fue porque le dije casualmente que tenía un montón de maletas. Empezamos a hablar y nos percatamos de que vamos a tomar el mismo vuelo. Viene a hablarme en el avión y después de algunos minutos, enterándose de que no tengo planes ni lugar en donde dormir, me invita a quedarme en su casa, en Melbourne, si es que su hijo esta de acuerdo. No lo puedo creer… Me paso todo el vuelo platicando con mi vecino, un australiano de origen asiática. Me aconseja sobre cosas padres de hacer en Melbourne y yo le enseño los hostales en el mapa donde me puedo quedar, pensando que la propuesta de ese hombre es irreal.

En los bean bags del hostal

Tim, mi vecino de asiento


Domingo 6 de febrero

No, no fue un sueño. Llego a Melbourne, 8am, 20°C. El hombre que me ha propuesto alojarme en su casa es italiano pero vive desde hace cuarenta años en Australia. Tiene cuatro hijos, apenas se divorcio de su esposa, y vive en las afueras de Melbourne con su hijo de 24 años. Saltamos en un taxi. Me encanta la primera impresión: todo es muy verde y el sol alto en el cielo.

El se llama Alberto y tiene 64 años, aunque parece menos. Su hijo se llama Joshua pero le dicen Josh. Viven en una casa que desentona un poco en el paisaje de todas esas casas muy ricas. Regresan de un viaje de dos meses por Europa y nadie se encargo de la casa en su ausencia, las hierbas alcanzan casi un metro en el jardín. Y adentro es una verdadera biblioteca. Toneladas de libros, DVD, viejos discos. Todo empacado. Me he propuesto para ayudar a desempacar y ordenar. Es lo menos que pueda hacer para él..

Josh y Alberto


Mmmm comida italiana

Mi bolsa de dormir y mi cama en el comedor

Vamos de compra al supermercado y allí compramos un buen de legumbres y fruta. Alberto es vegetariano pero nos compra carne lo mismo. Quiero pagar una parte de las compras pero se niega, soy la invitada. Bueno ok. Siestita de dos horas por la tarde (que no es suficiente desgraciadamente después de otra noche en vela) y me voy con Joshua a visitar a amigos suyos, que alojan couchsurfers franceses. Descubro el talento de Josh para tocar guitarra. Sus amigos también son muy buenos y forman duos o trios. Pizzas, ensalada, pasta y crepas. Muy padre. Un mix de franceses, americanos y australianos. Los australianos son muy acogedores. Ya me gusta este país. Medianoche, nos vamos. Duermo en el diván, con mi bolsa de dormir, estoy muy a gusto. Pero si hace un buen de frio. Ya tengo gripa.

Graham y Josh, tocando la guitarra


El comedor de la casa

El jardin, después de dos meses de ausencia

La casa desde la calle


Lunes 7 de febrero

6:30am Me despierto, Alberto y Joshua también. Van a trabajar. Son yeseros, o sea trabajan con el cemento y por lo visto paga bien.  Ya no puedo dormir, de seguro es el cambio de horario, y también la consecuencia de levantarme todas las mañanas a las 3 el mes pasado. Mejor, así puedo disfrutar el día. Primera cosa, marco a mis papas, son las 9:30pm en Francia, domingo por la noche, diez horas menos. Alberto me compro una tarjeta que me permite llamar, desde un teléfono fijo hacia un teléfono fijo, por 10 dólares solo, durante 1500 minutos!!!  Increíble. Después de haber un poco limpiado la cocina, me voy a la 1pm para el centro de la ciudad. Autobus, tram y tren. Voy a l’ATO (Australian Taxation Office), el equivalente del Ministerio de la Hacienda. Necesito un TFN (Tax File Number), un número de identificación para los impuestos. Si no lo tengo, la mitad de mi sueldo va a ir a la Hacienda. Si lo tengo, solo me van a quitar el 29%. Me lo van a mandar en Poste Restante dentro de 28 días. Tendré que estar en Melbourne dentro de un mes. También compré una tarjeta sim para mi teléfono con la compañía Telstra (2 dólares solo). Es el operador más caro pero tiene cobertura buena, hasta en el outback. También estaba buscando un banco pero HSBC con quien pensaba abrir una cuenta corriente pide un mínimo de 2000 dólares en efectivo para abrir la cuenta. Al diablo! Los bancos cierran a las 4pm, ya no me dio tiempo, iré otro día.

La ciudad es hermosa., hay muchas cosas por ver y por lo visto muy buenos restaurantes. Aun no he visto la playa. Sorpresa cuando pregunto a un tipo en la calle donde esta el Starbucks Coffee y que me dice que no sabe pero que va a preguntar a su amigo que esta llegando, y empiezan a hablar en español. Pregunto: y de donde son ustedes? De México, del D.F. No lo puedo creer. Esto es destino. Discutimos un poco y les saqué una foto para tener una prueba (mis papas no me van a creer).


Mexicanos en Melbourne


El sistema de trenes

Vista de Melbourne desde un puente famoso (no me acuerdo el nombre)

Alberto cocina de diez. Es napolitano y nos cocina platitos italianos. Me encanta. Después de haber visto un pedacito de western en la tele, me dormí en dos segundos. Buenas noches.


Martes 8 de febrero

6am Ya estoy despierta. Alucinante. Misma rutina: van a trabajar y empiezo a limpiar el baño. Después de unas horas aun no he terminado pero estoy bastante contenta del resultado. Alberto y Joshua no lo pueden creer, nunca han visto el baño tan limpio. Alberto me suplica: ya no laves nada por favor. Le explico que es mi manera de agradecerle todo lo que hace por mí. Me dice que no, que yo soy como su hija y que no tenia donde dormir. Ok. Vamos de compras mientras Joshua hace una siesta. Se ve que es italiano, habla con toda la gente y con las manos. Hablamos italiano e inglés toda la tarde, a veces incluso en español. Luego regresamos a eso de las 7pm y empieza a cocinar cantando aires de opera mientras lavo mi ropa. Probé la famosa “Vegemite” (pasta de untar tipo Nutella pero a base de levadura de cerveza, todo negra) y no la voy a probar nunca más en mi vida. Horrenda!!

En el super

Eh ahí para mi primera semana, hoy es un nuevo día. Tuve una suerte increíble y espero que va a continuar. Pienso quedarme una semana más para ayudarles a ordenar la casa, y después tomar un ferry para la Tasmania