Dimanche 1er mai
Ca y est ! Nous (c’est-à-dire Tom, Cédric et moi) avons fixé une date de départ. Je crois que nous avons tous bien aimé Perth. C’est une ville sympa, pas trop grande, avec de superbes plages juste à côté. Voici mon classement (temporaire) des endroits que j’ai préféré en Australie.
1. .Fremantle (Fremantle Prison +++)
2. .Perth (Scarborough Beach +++, Cottlesloe+)
3. .La Tasmanie (Cradle Mountain ++, Mount Amos +++, Launceston ++)
4. .Melbourne (la banlieue nord-est, Flinders Station ++)
5. .Margaret River
6. .Ballarat
Si vous prêtez bien attention vous pourrez remarquer que je parle de Margaret River alors que je n’y suis pas encore allée. C’est parce que j’écris rétrospectivement et qu’à l’heure où je vous parle je suis dans un petit village près de Margaret River. Mais revenons à nos moutons…
Il était clair pour Cédric et moi que nous allions à Perth pour le soleil, la plage et une bouffée d’air frais. Melbourne devenait trop pesante pour nous. Nos deux premières semaines à Perth se sont bien passées (excepté pour notre recherche d’emploi) mais une grosse partie de notre maigre budget a filé dans l’auberge de jeunesse. Que je recommande chaudement soit-dit-en-passant. Voici l’adresse pour ceux qui seraient tentés de faire un petit tour par Perth. Ambiance chalet de montagne même si on est à la mer, staff très sympa, petit-déjeuner inclus et bonnes nuits complètes garanties :
Coolibah Lodge - 194 Brisbane Street – Northbridge - Western Australia
Et le site Internet of course: www.coolibahlodge.com.au
Pour résumer la situation : Tom avait un boulot mais qu’on pouvait considérer comme un mi-temps pour une ligue de Poker, où il avait prévu de rester pour trois ou quatre mois. Cédric avait de l’argent de côté, pas trop besoin de travailler et surtout une grande envie de voyager. Et moi j’étais pas loin du seuil de pauvreté. Il devenait urgent de faire quelque chose. Cédric a pris le taureau par les cornes et nous a confié son envie d’acheter une voiture. Voilà comment nous sommes entrés (ou du moins Cédric) en possession d’une Holden Commodore modèle 1989 à un couple de backpackers. Quelle riche idée… Nous avons fixé notre date de départ au lundi, jour fatidique où nous étions tous les trois à la rue car nous n’avions pas prolongé notre réservation au Coolibah Lodge.
Notre voiture et accessoirement notre lit aussi |
Les gars qui bidouillent et qui rêvent déjà... |
Nous sommes donc dimanche avec un départ prévu le lendemain, et nous n’avons toujours pas vu la principale attraction touristique de Fremantle, Fremantle Prison !! Après avoir repoussé par deux fois une sortie nocturne en groupe pour aller voir une visite guidée de nuit de la prison, nous décidons finalement Laura (« my evil twin », ma jumelle diabolique) et moi-même d’y aller en cette magnifique journée d’automne.
Fremantle Prison
A voir absolument. Je ne regrette pas un seul instant d’avoir dépensé 25 dollars (euh non, 22 dollars, car je suis étudiante ;) ) pour passer plus de trois heures de visite guidée dans ce bâtiment qui en a vu de belles. Nous avons eu la chance de tomber sur un guide qui était absolument merveilleux. Au début on (enfin surtout moi) a galéré pour comprendre ce qu’il disait car il avait un sacré accent écossais et il s’est souvent moqué de moi car je ne comprenais guère et j’avais l’air très stupide avec ma tête d’ahurie. La première visite consistait à nous montrer comment vivait les prisonniers à l’époque, depuis la colonisation de l’Australie Occidentale jusqu’en 1991, date à laquelle ils ont fermé le pénitencier. Ce qui était captivant par-dessus tout c’est que ce guide a été gardien pendant 39 ans de la prison avant de faire des visites pour les touristes. Il connaît donc extrêmement bien les lieux, les prisonniers et les anecdotes qui font sourire. Il nous a montré le lieu où avaient lieu les exécutions (par pendaison) mais nous a ensuite rassurées en nous disant qu’il n’avait jamais assisté à aucune d’entre elles puisqu’elles avaient cessés en 1964. Puis nous sommes restés avec Jim, le gardien, pour la seconde visite, qui relatait les différentes évasions ou tentatives d’évasion. Tout cela sous un grand soleil, et avec la sensation de voir pour la première fois quelque chose d’historique et de culturellement intéressant.
Puis nous avons rejoint Cédric sur la plage, regardé le soleil se coucher et enfin rejoint Tom qui nous a annoncé qu’il avait passé une journée difficile car il avait du annoncer à son boss qu’il partait. Dur… A ce moment précis j’ai espéré très fort que nous n’étions pas en train de faire une connerie.
Les vestiaires de Fremantle Prison |
Organisation de la journée |
Division 1 |
Salle d'éxécution par pendaison |
Au parloir |
Laura (moi), Jim notre guide et gardien, et Laura (l'autre) |
Lundi 2 mai
Le départ se fait un peu à contrecœur. C’est dur de se lever tôt, de rassembler ses vêtements pas encore secs, faire ses sacs, prendre son dernier petit-déj et tout cela avant 10H ! Mais on a bien géré et vers midi nos affaires étaient entassées dans la voiture. Il ne nous restait plus qu’à nous équiper pour camper : mini-gazinière, glacière, ustensiles de cuisine et de quoi dormir. N’ayant pas tout trouvé nous décidons d’acheter le reste le lendemain, sur notre chemin vers Margaret River. Pourquoi cette destination ? Hmmm à bien y réfléchir je crois que c’est la faute de Tom… ;) Nous pensions aller vers le nord car Cédric avait une copine qui lui avait filé un tuyau à propos d’un job à Carnavaron. Mais c’était très très au nord, bien trop au nord. Du coup on s’est dit qu’on pouvait commencer par Margaret River, au moins pour visiter, et peut-être qu’on trouverait du boulot.
Le soir nous nous sommes rendus à une compétition de poker à laquelle nous avait convié Frank et Jason, les patrons de Tom. Première fois pour moi, et je me suis contentée de regarder, ayant appris les règles du jeu un peu plus tôt dans l’après-midi. Tom a fini troisième, ce qui était très honorable selon moi, mais il aurait préféré finir premier (of course !). Puis nous avons décollé pour Scarborough, superbe plage dont je vous ai déjà parlé qui possède un parking, des douches et un barbecue, et y avons passé la nuit. Selon mes compagnons de voyage, la pire nuit qu’ils aient jamais passés. Bon moi j’en ai vues d’autres et de toute façon je dors rarement bien.
Mardi 3 mai
Nous n’avons pour ainsi dire pas dormi. Tom allongé sur le siège avant de gauche (siège passager, très inconfortable car il est plutôt grand), moi sur celui de droite, mes jambes calées sous le volant, et Cédric étendu sur le siège arrière dans (presque) toute sa longueur. Avec pour point commun de ne pas avoir eu le courage de sortir nos duvets et de se réveiller avec des gros coups de soleil sur la tronche. Coooool. Après un délicieux petit-déj de voiture sur le parking et une conversation avec deux australiennes âgées qui semblaient porter des combinaisons d’apiculteurs pour se protéger (apparemment elles craignaient le soleil), ma première douche froide. Délicieuse… C’est dans ces moments-là qu’on réalise que l’on est à l’autre bout du monde et que ce genre de situation n’arrivera peut-être plus jamais, que l’on n’aurait pas l’occasion de se geler les os à 10h du matin à proximité d’une plage pleine de surfeurs débutants. Big time. Et grand départ...
...pour Rockingham, une petite ville à 20km au sud de Perth, nous nous arrêtons pour compléter notre équipement dans un magasin appelé BCF (Boating Camping Fishing) qui nous semble être pas cher mais nous découvrirons par la suite que nous nous trompions. Et aussi qu’il y avait un tas d’autres magasins de camping juste à côté. Il nous manque toujours de quoi dormir parce que manque de bol le seul matelas gonflable qu’il restait est trop grand pour loger à l’arrière de la voiture (pourtant le coffre est grand). Je me souviens alors d’un conseil donné par un backpacker français au Coolibah Lodge et nous nous rendons à K-mart. Ce magasin est un vrai paradis. Nous retrouvons tout ce que nous avons acheté, mais à moitié moins cher, et complétons notre arsenal. Finalement nous nous équipons de tapis de gym, d’une couette et d’oreillers. Sans parler d’un plaid polaire à 5 dollars parce que je supporte mal les nuits fraîches. Et nous partons vraiment cette fois.
La route de Tom... |
Enfin prêts à partir!! |
Nous faisons une halte à Bunbury, à environ 165 km au sud de Perth. Nous nous garons sur un parking et les gars ne résistent pas à l’appel du McDonalds (pour Cédric) et KFC (pour Tom). Quant à moi vous connaissez mon aversion pour les fast-foods. Je me contente d’un paquet de Squirms. Qu’est-ce que c’est que ça ? C’est une drogue légale en Australie. Un Squirm est un ver. Ces vers sont des bonbons mous et sont recouverts de sucre. Dans mes moments de déprime il m’arrive souvent de m’enfiler un paquet entier et dès que j’en vois un je sens ma volonté faiblir. Chacun sa petite faiblesse, je ne bois pas, je ne fume pas, je peux bien mettre en péril ma santé de temps en temps. J Bref, petite collation dans la voiture lorsqu’un monsieur s’approche sur notre droite et nous demande si c’est à nous. Qu’est-ce qui est à nous ? Bah le liquide là, qui fuit de la voiture. Cédric sort de la voiture, se penche et déclare : non non c’est pas à nous. Suspicieux, Tom et moi sortons à notre tour de la voiture et restons cois devant la grosse flaque verte fluo qui s’étale en-dessous de la partie droite du moteur. Ca m’a beaucoup fait penser à Flubber. Toujours est-il que Tom savait ce que c’était et en plus le gars l’avait dit explicitement mais comme c’était en anglais on avait pas compris. Le liquide de refroidissement. C’est un mot qui fait très peur. Ca veut dire que le moteur n’était plus refroidi et surchauffait. Mauvais signe. Et la nuit tombait. Nous nous sommes informés de la plage la plus proche, à cinq minutes et avons tenté de la rallier. Nous avons du nous arrêter en chemin car l’eau que nous avions versé dans le réservoir pour remplacer le liquide ne suffisait pas et le moteur surchauffait de nouveau. Arrêt d’urgence sur le parking d’un camping grand standing. Nous pensons passer la nuit ici et demandons à combien est la nuit, 41 dollars, bien trop cher pour nous. Nous ne pouvons ni planter la tente, ni sortir nos duvets et préparer notre lit car si nous nous faisons virer du camping durant la nuit il faudra que l’on se bouge vite, et ce sera moins facile d’expliquer que nous sommes coincés ici juste à cause d’un liquide. Nous tentons le tout pour le tout et atteignons enfin la plage.
Il est tôt, peut-être 20h, il fait nuit depuis déjà deux heures, et nous n’avions pas prévu de finir sur une plage à la moitié du chemin. Tom et moi filons sur la plage et attendons d’être rejoint par Cédric, qui prend le mauvais chemin et parcours 1,8km dans les buissons, puis 1,8km de retour sur la plage. Nous regardons les étoiles, flippons à la vue d’une lumière qui semble s’approcher mais en fait non, et philosophons sur la vie et contemplons notre situation. Pas très glorieuse. Puis installons notre lit dans la voiture, correctement cette fois et franchement on est assez fiers du résultat final. Photos à l’appui.
La voiture a refroidi, on la conduit au plus proche garage, dans le centre de la ville. Le premier garagiste nous explique que c’est soit le thermostat, soit le radiateur, soit le joint de culasse (et là on est mal). Sauf que dans tous les cas ça va nous coûter cher et qu’il faut compter 100 dollars de l’heure pour la manœuvre. On change de garagiste. Après plusieurs essais infructueux nous finissons par atterrir dans un garage familial qui nous propose d’effectuer un test pour déterminer si le joint de culasse est mort, pour 20 dollars. Le test est négatif. Ouf ! La voiture n’est pas encore déclarée épave. C’est alors qu’on réalise petit à petit que l’on s’est peut-être fait roulés par le mexicain et que cela leur était sûrement arrivé à eux aussi et que cette voiture changeait peut-être de proprio tous les quinze jours. Bon… On essaie une autre bidouille pour 100 dollars en espérant que la voiture ressuscite. Nous avons perdu toute la journée, nous n’avons pas déjeuné et sommes morts de faim, il est 15h30 et l’on sort du garage. Après une quinzaine de kilomètres en direction de Margaret River nous sommes forcés de stopper sur le bas-côté et le liquide fuit de nouveau. Nous faisons demi-tour et finissons par retourner sur la même plage. Mais auparavant nous faisons une halte à un autre arrêt où nous avons repéré des douches et re-belotte, douche froide, encore la même sensation d’ivresse.
Cette fois nous plantons la tente, sur le parking, tout près de la voiture. C’est alors qu’arrive un français babacool, en van bien sûr, fan de surf et qui commence à donner les bons plans de la côte ouest à Cédric. Pendant ce temps on cuisine (noodles, miam-miam) et l’on est toujours aussi étonnés de voir plus d’une vingtaine de voitures venir chacune leur tour sur le parking, s’arrêter entre quelques secondes et dix minutes, puis repartir sans même avoir vu un passager en descendre. Nous en concluons que c’est sans doute un lieu de rendez-vous pour un dealer et ses clients.
Une fois le français au dodo, vers 21h30, nous nous installons confortablement dans la tente et regardons Woolf Creek, le fameux horror movie qui est censé nous effrayer, sur le MacBook de Tom. J’ai apprécié de revoir ce film et, aussi incroyable que cela puisse paraître, en comprendre la presque quasi-totalité (sans sous-titres bien sûr). Puis, grand miracle, nous recevons un texto de la part d’une dame à qui nous avions envoyé un message sur GumTree. Elle nous fait savoir que si l’on est toujours ok l’on peut rester dans sa ferme en échange de quelques heures de travail par semaine et que c’est vers Margaret River. On lui répond que l’on a eu un petit pépin avec la voiture mais que si l’on arrive à la faire réparer on est toujours ok. Good night !
Jeudi 5 mai
Petit-déj sur le parking puis l’on se rend chez un vendeur de pièces détachées à qui l’on achète un (nouveau) radiateur qui doit avoir quelques années, ainsi qu’un nouveau réservoir pour le liquide de refroidissement (mais ça coûte que dalle), le tout pour 100 dollars. La voiture nous aura coûté 1750 dollars jusqu’à présent. Puis on se rend dare-dare chez notre mécano de la veille, qui nous prête gracieusement ses outils. Nous commençons alors à bidouiller la caisse. Enfin quand je dis nous je devrais dire Tom et Cédric, parce que moi, n’y connaissant absolument rien, j’ai préféré faire profil bas et ranger la voiture pendant ce temps-là. Après environ une heure le radiateur et le réservoir étaient changés et la voiture semblait fonctionner de nouveau. Petit test qui nous rassura et l’on était reparti ! Je n’en croyais pas mes yeux et j’étais tellement fier des mecs, ils ont vraiment assuré ! Je pense que si j’avais été seule, j’aurais été très mal… Premièrement pour comprendre le problème, deuxièmement le garagiste, et enfin pour régler le problème.
Nous sommes finalement arrivés à Cowaramup, à environ quinze kilomètres au nord de Margaret River. C’est ici que se trouve la ferme de Nicole. Nous y arrivons vers 16h et elle nous montre l’endroit où l’on peut rester si ça nous plaît et si l’on accepte le deal. Elle a l’air de penser que la cabane est un peu petite pour trois personnes, mais lorsque l’on découvre la maison, spacieuse, meublée, avec même une machine à laver et un micro-ondes, sans compter un lit double surmonté d’un lit simple, on tombe immédiatement sous le charme. On prend ! Elle nous laisse occuper les lieux et nous donne rendez-vous le lendemain après-midi pour assister à la traite des vaches. Ce sera notre travail, en échange de ce logement gratuit, principalement le week-end. Traite à 6h30 le matin et à 17h le soir.
Notre maison!! |
Moment d’intense bonheur. Après avoir vraiment galéré avec la voiture et presque perdu espoir, nous nous retrouvons soudain avec une voiture qui marche, une maison pour nous tous seuls et un pack de 30 bières pour arroser tout ça ! Notre première nuit dans un vrai lit avec de vrais drap fut délicieuse…
Vendredi 6 mai
La maison est magnifique. Je l’ai déjà dit mais je tiens à le souligner de nouveau. Situé en plein cœur de quatre immenses parcelles de pâturages vertes comme on en fait plus, à la croisée des chemins, nous avons pour voisin un hangar où sont stockées des meules de foin. La maison est en fait une cabane améliorée, avec une cuisine toute équipée, une salle de bain, et un salon-chambre qui doit bien faire 20m2. Un canapé, deux fauteuils, deux armoires, la télé, DVD et cassettes. Le frigo est dehors et l’unique porte d’entrée se ferme toute seule et si t’as pas pris les clés tu restes enfermé dehors. Ca va sûrement nous arriver un jour.
Nous nous rendons à Margaret River, pour faire des provisions et visiter la ville, qui se visite en une demi-heure. Une petite ville étendue sur toute sa longueur, une seule rue marchande principale, bref un peu décevant. On s’attendait à une ville beaucoup plus grande et plus animée.
Retour à la ferme pour 17H. Nous rencontrons Rodney, le mari de Nicole, ainsi que ses enfants Dominique, Justin et Lucas. Nicole est suisse mais vis depuis très longtemps en Australie. Ils ont aussi deux chiens et environ 500 vaches, dont 165 vaches laitières. Les veaux sont trop mignons. Ils te tètent la main mais ils ne peuvent pas te faire mal car ils n’ont pas de dents supérieures. Nicole et Rodney nous montre comment traire les vaches, puis c’est notre tour. C’est un peu le chaos car nous sommes cinq dans le hangar et l’endroit n’est pas très grand, mais on fini par s’en sortir avec brio. Je n’expliquerai pas en détail comment fonctionne leur système mais pour résumer il faut placer la trayeuse électrique sur chaque pis de la vache (quatre), puis la retirer lorsque tout le lait est passé dans les tuyaux, filtres, et a été stocké dans un réservoir réfrigérant, et enfin asperger de produit antiseptique les pis de la vache afin qu’elle n’attrape pas de maladie. 165 vaches sont traitées chaque matin et chaque soir en l’espace d’une heure et demie environ, sachant que chaque vache prend environ cinq minutes. Puis dernière étape, le nettoyage. La cerise sur le gâteau c’est le lait, tout frais, que l’on peut acheter directement pour 50 centimes le litre.
Retour à la ferme pour 17H. Nous rencontrons Rodney, le mari de Nicole, ainsi que ses enfants Dominique, Justin et Lucas. Nicole est suisse mais vis depuis très longtemps en Australie. Ils ont aussi deux chiens et environ 500 vaches, dont 165 vaches laitières. Les veaux sont trop mignons. Ils te tètent la main mais ils ne peuvent pas te faire mal car ils n’ont pas de dents supérieures. Nicole et Rodney nous montre comment traire les vaches, puis c’est notre tour. C’est un peu le chaos car nous sommes cinq dans le hangar et l’endroit n’est pas très grand, mais on fini par s’en sortir avec brio. Je n’expliquerai pas en détail comment fonctionne leur système mais pour résumer il faut placer la trayeuse électrique sur chaque pis de la vache (quatre), puis la retirer lorsque tout le lait est passé dans les tuyaux, filtres, et a été stocké dans un réservoir réfrigérant, et enfin asperger de produit antiseptique les pis de la vache afin qu’elle n’attrape pas de maladie. 165 vaches sont traitées chaque matin et chaque soir en l’espace d’une heure et demie environ, sachant que chaque vache prend environ cinq minutes. Puis dernière étape, le nettoyage. La cerise sur le gâteau c’est le lait, tout frais, que l’on peut acheter directement pour 50 centimes le litre.
Ca cherche dur du boulot... |
Meuh! |
Déguisés en fermiers |
Le caleçon qui tue |
Regroupage de vaches |
Elles sont pas très rapides quand même... |
Week-end du 7-8-9 mai
Le week-end passe assez rapidement, traite le matin, lever à 5h30. Tom et moi nous y collons, tandis que Cédric nous accompagne l’après-midi. Tom semble beaucoup aimer ce travail et se lever tôt ne le dérange pas. Il est habitué. Il a vécu toute sa vie dans deux fermes en Angleterre, l’une avec des moutons et l’autre avec quelques vaches. Il me confie même que cela ressemble vraiment beaucoup à l’Angleterre. Le temps n’est pas trop mal, excepté dimanche soir, lorsque la tempête se déchaine. Nous explorons la ferme, la forêt alentour, qui est en fait une énorme forêt départementale, et nous tombons nez à nez avec un cimetière de vaches. Carcasses de vaches pas encore décomposées et os en tous genres. Lorsque nous prenons la voiture le soir nous croisons des kangourous et des émeus. Et il y a même un animal qui court dans le plafond, on a toujours pas réussi à déterminer quel genre de bestiole… En tout cas il court vite et est très bruyant.
Mais qu'est-ce que Shrek fout ici!?! |
La maison de nuit |
Sans commentaires... C'est Tom qui l'a écrit |
Mardi 10 mai
Première journée de repos (qui sera suivie par tant d’autres…). Nous profitons du soleil pour nous rendre à la plage la plus proche (à environ 50km) : Yallingup, la Mecque des surfeurs. Et en arrivant sur le site nous comprenons pourquoi. Les vagues sont d’une puissance incroyable nous pouvons apercevoir une vingtaine de silhouettes au loin perdues dans la mer, qui s’avèrent être des surfeurs émérites. Nous y passons l’après-midi et cela fait du bien de se dorer au soleil. Au retour nous nous faisons arrêter par la police mais heureusement c’est juste un contrôle d’alcool. Nous avions tous bu sauf Cédric qui conduisait. J
Yallingup, la Mecque des surfeurs |
Premier steak de kangourou, absolument délicieux.
Notre premier steak de kangourou, un délice... |
Petit-déj à l'anglaise |
Mercredi 11 mai
Cédric se rend à un travail d’intérim pour lequel il a été dépêché. Il doit être à 6h45 sur le site, à quinze minutes de la maison. Il s’agit de planter des arbres. Je l’aurai bien fait mais ils veulent des garçons. Nous le déposons puis allons faire le plein d’essence, 80 dollars… Aïe aïe aïe… Puis c’est mon tour, à 15h, d’aller travailler. Nicole nous a donné le numéro d’une de ses voisines qui a également une ferme et qui a besoin de quelqu’un pour traire les vaches trois à quatre fois par semaine.
Cette ferme est à environ 20-25 minutes en voiture, en passant par les chemins et en tentant d’éviter les kangourous qui traversent à notre approche. Samantha et Dave, ses propriétaires, traient quant à eux 270 vaches en l’espace de trois heures. Le rythme est aussi rapide, mais le système est un peu différent, et je me sens bien plus à l’aise avec eux. Ils sont vraiment adorables tous les deux. Sam est une vraie pipelette et elle ressemble beaucoup à ma tante Christine. Dave me fait mourir de rire lorsqu’il commence à crier « Allez les vaches !! » avec un accent australien. Première journée de travail et je sens que cela va me plaire.
Retour au bercail vers 18h30. Cédric ne se sent pas bien. Mal aux yeux, mal au ventre, il n’a pas du tout aimé sa journée. Au lieu de planter des arbres il a transporté des pierres et s’est cassé le dos pendant 8 heures. On espère que ca va aller mieux mais il ne dort pas de la nuit.
Vendredi 13 mai
Après deux jours de convalescence Cédric se lève enfin. Il n’est toujours pas très bien mais il commence à regarder sa prochaine étape. Nous nous trouvons en fait dans une situation pas très facile et c’est un dilemme. Nous avons trouvé un logement gratuit et dès que nous trouverons du boulot pour la semaine nous n’aurons plus que le transport et la bouffe à payer. Mais Cédric a envie de voyager et n’a pas vraiment besoin de travailler puisqu’il a un revenu de France. Malheureusement ce n’est pas le cas pour Tom et moi qui sommes complètement fauchés. Notre souci majeur va être le transport si Cédric part. Il nous faudra un moyen de locomotion pour nous rendre au travail.
Troisième journée de travail et dernière du week-end pour moi. Sam nous paie cash tous les vendredis. Ca a été l’euphorie. 180 dollars en billets pour 9 heures de travail réparties sur trois jours. Ma première paie… Bon en fait la deuxième puisque nous avons été payé pour le job dans le dépôt de bouteilles, vous vous rappelez ? 180 dollars chacun aussi, pour trois jours mais un peu plus d’heures. J’ai eu le bonheur de toucher mon premier billet vert (100 dollars).
Ma première paie |
Et mon premier billet vert!! |
Samedi 14 mai
C’est Tom qui s’y colle, encore, traite des vaches le matin. J’ai bien tenté d’y aller avec lui mais il n’a rien voulu savoir. Bon, je me suis recouchée. La vie est très tranquille ici et visiblement je le supporte bien mieux que Tom, et pire, que Cédric qui lui vient de la ville. Je pense que je suis habituée à toujours trouver quelque chose pour m’occuper vu que tout le monde le sait bien, il n’y a pas grand-chose à faire à Vallères. Ce blog me prend beaucoup de temps et d’énergie J, j’espère donc que vous continuerez à le lire. Voilà c’est à peu près tout pour aujourd’hui. Une pensée spéciale à ma cousine Ariane, qui va avoir trente ans dans une semaine (le 21 mai) et qui vient de m’annoncer que je vais avoir un grand-cousin ou une grande-cousine. J J
Salut laura
RépondreSupprimerMoi je lis ton blog et tes aventures en australie sont très interréssantes!!
bisous et bonne chance dans tes aventures!
Elodie
C'est cool de voir que tu t'éclate toujours autant ! Je suis fidèle (et régulier ^^)lecteur, de ton blog, sa me permet un tout petit peu de voyager aussi !
RépondreSupprimerContinue de nous donner des news =) et prend soin de toi !
Bisous !
Maxime
salut Laura continue a écrire c'est super de te lire et certaine de tes photos me font bien marrer ! bon courage Laurent de SATI
RépondreSupprimerOuah je suis un peu surprise de voir que j'ai tant de lecteurs ;))
RépondreSupprimerMerci à vous pour vos commentaires, ça fait chaud au coeur. Ici c'est plutôt calme pour le moment et il va sûrement ne pas se passer grand chose dans les prochaines semaines. Parce qu'il faut bien travailler un jour quand même!!! Pour l'instant c'est traite des vaches, après on verra...
Maxime "pour ta gouverne" (+1 point!), "chouette" est une expression courante... Cédric n'a pas du tout été étonné lorsque je lui ai fait savoir que jenesaisplusquoi était chouette.
Lolo je suis très touchée de savoir que tu ne me perds pas de vue. J'espère pouvoir retravailler avec toi et avec les collègues très bientôt, à mon retour en France. Gros bisous à toi et à tous ceux de la SATI!!!
ba tu l'aire bien t'amuser j'espere que tu te plait
RépondreSupprimeret continue a nous ecrire car moi je lit souvent tes periple
ton petit cous