Vendredi 15 avril
Départ pour le Western Australia, le Grand Ouest australien. Il est 4h, Melbourne… s’éveille…
Cédric a passé la nuit chez Alberto, après s’être avalé un bon plat de pâtes à l’italienne, des crevettes cuisinées (désolé Cedric, pas de mayo !) et une méga-salade-qu-on-a-même-pas-pu-finir. J’ai fait ma princesse et laissé notre invité dormir sur le canapé, faut bien qu’il commence à s’habituer après tout, comme ça il a pu introniser son duvet. Dernière nuit dans mon lit, ça fait tout bizarre de partir après deux mois passés ici. C’était un peu comme ma maison et Alberto était mon papa australien ;) Il va me manquer…
Alberto nous conduit à Tullamarine Airport, on voyage avec Tiger Airways, une compagnie low-cost qui semblait pire que Ryanair, mais qui nous a finalement agréablement surpris. Arrivée à l’aéroport de Perth, sous la chaleur et le ciel bleu. La mauvaise surprise ça a été le sac de Cédric qui a lâché. Un sac tout neuf de trois jours, qui n’a pas résisté au surpoids. Y’a pas à dire, rien ne vaut un bon Quechua… Nous économisons 11 dollars chacun, en prenant un bus à 3,70 au lieu de la navette de l’aéroport à 15 dollars. Dans le bus nous faisons la rencontre de Bart, un français fraîchement débarqué de six semaines de whoofing en Tasmanie. On bavarde et il nous dit que le copain qu’il va rejoindre a un plan de fruitpicking à Fremantle, une petite ville touristique à une demi-heure en train de Perth. On se dit qu’on pourrait le rejoindre, on échange nos numéros. Puis on rencontre Tom, que je n’avais pas revu depuis Singapour. Le contact passe bien entre lui et Cédric. Je suis soulagée car j’appréhendais un peu. Il a trouvé du travail à mi-temps pour une ligue de poker.
Cédric à l'aéroport de Tullamarine (Melbourne) |
L'es-ti pas mignon... |
Chargé comme un mulet |
Pas mal chargée aussi |
Il est temps de satisfaire nos estomacs creux. Nous nous enfilons un grec délicieux mais néanmoins très cher (dans les 8 dollars) et c’est l’occasion pour moi de démontrer que je mérite bien mon surnom de « Miss Clumsy » (Mlle Maladroite) décerné par Tom, en renversant une bonne partie de mon kébab. De son côté Cédric m’a surnommé J-Lo, il trouve lui aussi que j’ai des airs de Jennifer Lopez… J Nous filons à Fremantle, et tentons de nous trouver un backpacker pour la nuit même si on nous dit que c’est mort, on ne trouvera pas. On finit par réserver deux places dans une auberge de jeunesse en plein cœur de Fremantle, le Pirates Backpacker. Nous installons nos affaires dans des chambres différentes car il n’y avait plus le choix. J’apprends alors que pour Cédric, c’est la première fois. Pas celle que vous pensez bien sûr… Je parle de son premier séjour en auberge de jeunesse. Nous nous promenons dans le centre-ville avec Tom, Cédric tâchant de trouver un magasin où il pourrait faire réparer son sac. Il faut compter dans les trente dollars et le sac ne sera pas prêt avant quelques jours. Tant pis, il laisse tomber. Puis Tom-Tom fait office de GPS et de guide à travers la ville qu’il connaît bien puisqu’il a passé quelques mois à Perth. Il nous emmène tout droit dans une brasserie de bière et de cidre, qui, je dois le reconnaître, a la classe. On bavarde autour d’une bière, puis deux. Bon moi bien sûr au bout de deux bières j’étais bourrée…
Retrouvailles avec Tom dans le train pour Fremantle |
Bière et cidre à Little Creatures, la brasserie de Fremantle |
Little Creatures |
Tom finit par nous quitter et retourne sur Perth . Nous passons la soirée à essayer de faire connaissance mais la fatigue et l’ivresse font que bien vite nous lâchons prise et décidons de visiter la ville de nuit. C’est vendredi soir et nous sommes très surpris de voir tant d’animation dans les rues. On aime tout de suite la ville. On se dit qu’on pourrait y rester quelques temps tout en cherchant du boulot.
Samedi 16 avril
Le réveil est dur dur dur. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. Non pas parce que je n’étais pas fatigué mais parce qu’il s’est avéré que Pirates était un lieu de beuverie et que les filles de ma chambre n’ont pas cessé d’aller-et-venir. Je suis déjà moins chaude pour rester. J’en parle à Cédric qui lui a bien dormi. On décide finalement de rester jusqu’au dimanche mais oh ! surprise ! on nous informe que la chambre doit être libérée (check out à 10h) et qu’il y a seulement une chambre privée de disponible mais que cela nous coûtera 35 dollars par personne. Adieu Pirates !!
Pirates Backpacker |
Nous passons la journée à visiter Fremantle, qui est vraiment charmante : musée maritime, fort, marché couvert, rues type décor de cinéma, plage… Puis après avoir pas mal galéré – que fait-on ? est-ce qu’on reste ici ? bouge sur Perth ? reste en auberge de jeunesse ? trouve un camping ? (Cédric a une tente)- nous finissons par rejoindre Tom dans son backpacker, à Perth donc. C’est un vrai périple pour regagner la ville, trop de bagages à porter, nous arrivons dans la soirée, exténués mais enchantés par notre première immersion dans Perth. On sent que ça va nous plaire…
Fremantle |
Le backpacker est un poil plus cher (30$ la nuit)mais il est mille fois mieux. Le Pirates avait tout de même un côté plus aventurier et un patio sympa, mais au Coolibah Lodge on se sent chez soi.
Ndl. Le Coolibah Tree est un arbre australien de l’espèce eucalyptus que l’on retrouve dans la chanson Waltzing Matilda, l’hymne non-officiel de l’Australie.
Nous fêtons notre arrivée et notre première soirée dans un parc, avec nos premiers « goons », des bag-in-box de 3 L qui coûtent dans les 10 dollars et contiennent ce qui ressemble de loin à du vin. La légende raconte qu’ils contiendraient surtout du jaune d’œuf, du poisson et du lait. C’est assez triste de voir que cela existe mais c’est le moyen le moins cher d’arriver à ses fins. En l’occurrence, se mettre une mine… Bon moi j’étais bourrée après deux verres… Comme d’hab… J
Mon cher Tom |
Beuverie dans le parc, Northbridge |
Tom, Cédric et Laura (pas moi, l'autre) |
My evil twin... |
Dimanche 17 avril
Scarborough Beach
Ca c’est l’Australie !!! Une plage magnifique avec des vagues énormes et tout plein de kitesurfers. Nous avons fait connaissance avec Laura (tiens tiens…) une hollandaise de 22 ans, qui n’arrête pas de répéter qu’elle est chiante. Moi je l’aime bien. Et pour la petite histoire c’était assez drôle de rencontrer une hollandaise qui porte ce nom car en Hollande il y a une chanson qui s’appelle Laura (de Jan Smith) et Bart n’arrêtait pas de me la chanter lors de notre trip en Tasmanie. A cette époque je trouvais la chanson ridicule parce que je l’avais seulement entendu de la bouche de Bart (et je ne veux pas le vexer) et qu’il me traduisait de l’hollandais à l’anglais, mais quand je l’ai entendu pour la première fois ici je suis tombée sous le charme…
Lundi 18 avril
Nous décidons de prolonger notre séjour d’une semaine. Il est plus rentable de rester une semaine, le prix de la chambre tombant à 27 dollars. Pas grand-chose me direz-vous, mais quand on est backpacker chaque centime compte…
Le week-end détente est terminé, on doit trouver du boulot. Après un petit-déj inclus dans le prix et une ou deux heures passées sur Internet à regarder des offres d’emploi, je me lance avec Tom, CVs en main, dans les rues de Northbridge (littéralement la partie nord du côté du pont), notre fief, où est situé notre backpacker. Enfin c’est plutôt Tom qui me pousse à y aller, moi qui flippe, et je finis par lui dire que je préfère y aller un autre jour. Les offres d’emploi qui ne correspondaient jamais à mon profil et sa présence ont eu raison de moi.
Mardi 19 avril
Aujourd’hui tout roule. Je me suis levée tôt, pris le taureau par les cornes, et distribué des CVs dans une petite partie de la ville toute la matinée, en privilégiant pâtisseries, salon de thé, bars, cinémas et boîtes d’intérim. Même un resto mexicain ;)
Puis après-midi barbecue à Kingspark, le plus grand parc de la ville, où l’on a fait bronzette ET monté les marches de la mort, un escalier de plus de 200 marches qui est idéal pour les coureurs et les sportifs, un peu moins pour des backpackers. Ouf !
Direction Kingspark |
Toma chango tu banana!! |
Jeudi 21 avril
Le petit-déjeuner a toujours été un moment clé de la journée et celui de la veille a été très fructueux. J’ai appris par un backpacker qu’un bar recherchait du personnel pour son équipe à Fremantle depuis une semaine. Un bar à vin dirigé par un français, qui préfère travailler avec ses compatriotes. Après avoir identifié le bar en question et choppé les coordonnées j’appelle et coup de chance le patron cherche encore quelqu’un et me propose de venir à un entretien le lendemain.
Je me rends donc en ce jeudi midi à Fremantle pour l’entretien. Tout va pour le mieux et je vous passe les détails parce que finalement ça n’aura pas beaucoup d’importance par la suite. Il me fait comprendre au fil de la conversation qu’il n’a pas besoin de quelqu’un pour le moment mais plutôt dans un mois. Mince… Tant pis je repars en me disant qu’au moins j’aurais tenté. Puis aprèm sur la plage, encore ! J
Week-end de Pâques (Vendredi 22-Lundi 25)
Good Friday. Vendredi Saint. Cumulé avec ANZAC Day, le lundi, jour férié qui célèbre la mémoire des australiens morts au combat. Malin ces australiens… Un week-end de quatre jours qui s’annonce très long. Et effectivement il le fut. Pas possible de chercher du boulot, tous les magasins étant fermés. Interdiction de vendre ou d’acheter de l’alcool. La poisse… Le vendredi fut donc sobre car on n’avait pas anticipé et pas de booze en réserve. En revanche le samedi on s’est fait plaisir et nous avons fini ivre dans le parc. Quelle ne fut pas ma surprise le lendemain matin, au réveil (ou plutôt au coucher) de voir que j’avais un message du Whisper Wine Bar me disant que les choses avaient bougé et qu’il cherchait quelqu’un pour commencer assez rapidement. Il me convie à un « entretien d’embauche » le jour-même à 12h. Notez que j’ai eu le message à 8h et que j’étais encore bourrée. Bref après avoir un peu décuvé je me rendis, accompagné de Tom, mon fidèle compagnon, à Fremantle pour être embauchée. En fait d’entretien c’était un essai, qui devait durer deux heures minimum, et qui avait apparemment été remplacé par une autre fille qui était à l’essai. Il me dit de repasser vers 16h. Je lui explique que je suis avec un ami et que ça ne m’arrange pas, mais que bon c’est ok. Cela nous laisse quatre heures à poireauter à Fremantle, dans la foule des passants qui s’agglutinent pour voir les spectacles de rue (que nous avons vus la veille bien sûr…). Vers 15h j’ai un message sur mon répondeur de Thierry, le patron, disant que il n’aura pas le temps de faire l’essai correctement aujourd’hui, qu’il y a trop de clients, qu’il est désolé de me prévenir si tard et me demande de confirmer un nouvel essai le lendemain à 14h. Je suis hors de moi et j’ai bien envie d’aller lui dire de se faire voir mais je me retiens. Nous rentrons finalement sur Perth, après avoir déclaré à l’unisson ce jour comme étant le jour le plus ennuyeux de notre vie (la gueule de bois et l’envie de rien) mais que nous étions très contents de l’avoir passé ensemble. Désolé Tom… Dans ma tête il était clair que je ne remettrais jamais les pieds dans ce bar, sauf s’il me suppliait. J Mais la nuit porte conseil… Le lendemain j’ai décidé de ravaler ma fierté et d’y aller quand même, au moins pour ne pas avoir de regrets. Etais-ce vraiment ce qu’il fallait faire ? Après un essai de cinquante minutes passé dans le bar à être formé, j’ai été remercié. Pas assez d’expérience, pas l’œil, trop lente sûrement. Je quitte le bar mais je reste polie et je pars en bons termes. C’est le plus important. Tant pis, je sais maintenant que je ne veux pas travailler dans un bar et que les français sont plus vaches à l’étranger.
Toujours pas de boulot et j’ai réservé le backpacker pour une semaine de plus, jusqu’au lundi 2 mai. Mon compte en banque est à sec. Heureusement Cédric est désormais décidé. Il a dans la tête d’acheter une voiture puis de partir sur la route et trouver du travail dans une ferme. Nous décidons de partir tous les trois, Cédric, Tom et moi. Reste plus qu’à trouver la voiture.
Mercredi 26 avril
Tom et moi nous nous rendons à un boulot d’intérim qu’il a trouvé par l’intermédiaire de son patron, qui dirige la ligue de poker. Cédric quant à lui travaille une journée pour une boîte de service postal privée. Notre boulot a lieu dans un entrepôt de boissons dans la banlieue de Perth (à 20 minutes en train), et consiste à poser des étiquettes sur des bouteilles de bière, cidre, vin, qui permettent de vendre les boissons importées d’Europe. Travail très répétitif et qui peut être très chiant si on ne le prend pas comme un jeu. Après trois jours de travail nous étions imbattables et l’on nous a félicités pour notre travail et notre rapidité. C’est sans doute très mal payé (on ne sait pas encore, payé dans deux semaines), mais on a été contents de travailler.
Vendredi 29 avril
Pendant que nous travaillions, Cédric était à la recherche de la voiture de ses rêves. Après en avoir vu une et avoir senti et évité l’arnaque, et après quelques ratés, il l’a finalement trouvé. Une Holden Commodore de 1989, pas mal de kilomètres au compteur, super clean, pour 1500 dollars. Une bonne occase je pense. Quand on achète une voiture en Oz il est important de vérifier que la Rego ou Registration (c'est-à-dire l’autorisation de circuler) est valide. Si elle a expiré il faut la renouveler et cela coûte très cher. Celle-ci est valable jusqu’en septembre, ouf ! Cédric pourra toujours revendre la voiture sans avoir à payer pour la Rego. Après une inspection chez le garage, et une très bonne impression de la part des vendeurs (un couple de mexicain-suédoise) et de la voiture en elle-même, Cédric achète finalement la voiture, en ce jour mémorable du 29 avril, célèbre également pour être la date de mariage du Prince William et de Kathie Middleton…
Samedi 30 avril
Il est temps maintenant de trouver du travail pour tous les trois. Je tiens à m'excuser pour la qualité extrêmement médiocre de ce compte-rendu. J'ai trop tardé à écrire et l'inspiration m'a quitté. J'espère que les photos rattraperont le coup et je vous promets que le prochain article sera mille fois mieux.
Il est temps maintenant de trouver du travail pour tous les trois. Je tiens à m'excuser pour la qualité extrêmement médiocre de ce compte-rendu. J'ai trop tardé à écrire et l'inspiration m'a quitté. J'espère que les photos rattraperont le coup et je vous promets que le prochain article sera mille fois mieux.
Il était bon le cidre ? ;) Si tu comptes en faire artisanalement, achete toi une machine à laver les bouteilles, tres utilie, ca évitera à ton cidre d'avoir une couleur marron.
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