Vous l'aurez compris, j'aime les voyages et j'ADORE les langues: je tiens donc à ce que ce blog soit rédigé minimum en trois langues, voire quatre: celle de Molière, celle de Shakespeare, celle de Zorro et pourquoi pas celle de Rocco Siffredi!

8.9.11

From the back seat, with Love




De l’eau a coulé sous les ponts depuis la dernière fois que je me suis adressée à vous. Certains doivent se demander ce qui a bien pu m’arriver. Soyez tranquilles, je suis toujours vivante, bien vivante même. Dans quelques jours j’aurai passé deux mois sur la route, mon plus long roadtrip jusqu’à présent (et pour être honnête le seul que je puisse vraiment qualifier de « roadtrip », littéralement le « voyage sur la route » en anglais). Au menu : aventure, mésaventures, rigolades et kilomètres à n’en plus finir. Nous avons jusqu’à présent parcouru 13000 km en sept semaines, pas mal me direz-vous, mais nous avons croisé des tas de backpackers qui en ont bien plus au compteur. C’est l’Australie, pas l’Europe…

En laissant Tours, ma famille et mes amis derrière moi je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. J’ai tout imaginé mais bien sûr pas ce qui m’est arrivé, c’est dur de tomber juste. Je ne regrette pas d’être partie sans plan, c’est sûrement ce que j’ai fait de mieux. Sinon comment aurais-je rencontré Alberto, travaillé dans une ferme avec des vaches, et finalement voyagé au-delà de mes espérances ? Il faut laisser à la vie un peu d’imprévu, parce qu’à trop vouloir la contrôler on se retrouve prisonnier. J’ai beaucoup appris sur la vie, sur les gens, sur moi-même. Je ne prétendrai pas être différente, je pense être à peu près la même, mais il y a quelque chose de plus en moi et que personne ne pourra m’enlever : l’expérience du voyage, l’ivresse de la liberté. Est-ce que c’est dur de revenir à la réalité ? oui, je pense. Pour moi le voyage ne fait que commencer et c’est la plus belle chose que j’ai pu faire et que je veux vivre. A tous ceux qui rêvent de voyager, qui peuvent, et qui ne le font pas, je leur dit : lancez-vous ! Parce que vous ne savez pas à quel point c’est beau.
Voyager permet de se trouver (ou du moins d’essayer). Il n’est jamais trop tard pour le faire. 

Personnellement, je préfère voyager maintenant car il y aura tant de choses que je ne pourrai plus faire avec mon corps usé par le temps. On apprend à aller au-delà des clichés, dépasser ses peurs, réaliser ses envies. On apprend à partager, à recevoir et à accepter plus facilement les aléas de la vie. On en apprend plus sur les gens, sur la façon dont ils vivent et sur comment ils pensent. Plus on apprend et plus on a envie d’apprendre. On change aussi, bien sûr, en bien je pense. Parce qu’on a ouvert les yeux. J’imagine que les voyages de nos grands-parents ou parents devaient être bien différents, pas de téléphone, pas de télévision, pas d’Internet, des lettres qui tardaient des mois à arriver… Différents sûrement mais peut-être pas mieux. Voyager reste une expérience très personnelle et puisque l’on ne peut pas comparer avec un temps que l’on n’a pas connu, je pense que l’on apprécie tout autant. Pourtant à certains moments je ressens la nécessité de m’isoler de tout ça pour un temps afin d’échapper à ce monde de télécommunications qui m’étouffe et nous aveugle.

Je pense que chacun ambitionne au fond de soi à être une bonne ou une meilleure personne (sauf les méchants dans les films ;). Voyager nous fait mûrir et grandir. C’est le meilleur antidote contre la vieillesse et contre l’aigreur. Est-ce que ce n’est pas une drogue aussi ? Est-ce qu’il est si facile de s’arrêter lorsque l’on a commencé? Je ne crois pas. Mais l’overdose viendra tôt ou tard. Alors on rentrera chez soi ou on fondera son chez soi, sa famille, et on aura le sentiment d’avoir fait la chose juste, parce qu’il y a un temps pour tout. Et chaque instant passé loin de chez soi restera à jamais gravé dans nos cœurs. La vie est belle.

Assez disserté ! Passons maintenant aux choses sérieuses, à ce qui vous a peut-être amener à consulter ce blog : où-qu-elle-est ? qu-est-ce-qu-elle-fait ? qu-est-ce-qu-elle-fout ? quand-est-ce-qu-elle-rentre ? (mes parents) elle-a-vu-des-crocos ? et autres questions existentielles du même type… Voici mon journal de bord, écris bien après les évènements (avec un peu de recul donc), jour par jour, comme il se doit, et qui j’espère vous tiendra éveillé. Vous pouvez commenter et me faire part de vos impressions. Si c’est trop soporifique je ferais mieux la prochaine fois. Voilà, c’est parti!

1 commentaire:

  1. Haha je me reconnais bien dans ce que tu ecris! Bel article! (oui je les lis un peu a la bourre sorry! ;))
    Faudra qu'on discute de tout ca plus tard de retour en Touraine!
    Bisous!
    Roxane

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